Quand on vit sur une planète lointaine, où des pauvres travailleurs gagnent leur vie en réparant et en réapprovisionnant les vaisseaux spatiaux, le seul endroit où on rêve d’être, c’est… Ailleurs !
C’est exactement là que Abi, 13 ans, veut aller ! Mais la vie dans le cosmos est loin d’être ce dont elle avait rêvé. Défis et trahisons l’attendent au tournant, dans un voyage imprévisible qui va l’entraîner loin, très loin de chez elle… (résumé de l’éditeur)
Un huis-clos spatial
Comme souvent, ce récit de science-fiction nous livre un univers peu radieux : les riches vivent dans des grandes métropoles éclairées nuit et jour tandis que les plus pauvres survivent dans des bidonvilles bien à l’écart. Abi et les autres enfants sont contraints d’aller voler de la nourriture dans les vaisseaux qui se posent brièvement avant de repartir. Mais ces opérations ne se font pas sans risques et, parfois, il faut choisir entre revenir bredouille ou sauver sa vie. Toutefois Abi persiste à tenter ces opérations pour aider sa mère, sans travail et (surtout) enceinte. Sauf qu’un jour, elle n’arrive pas à sortir assez vite du vaisseau qui redémarre vers le ciel étoilé et changera la trajectoire de sa vie à jamais…
Difficile de se retenir d’en dire plus sans risquer de dévoiler trop l’intrigue ! Néanmoins malgré le synopsis et l’ambiance à la Alien 2, la lecture n’a pas été si satisfaisante que ça : des débuts d’intrigues qui aurait pu ajouter au worldbuilding, comme la division entre riches et pauvres, sont rapidement expédiés.
Mais si le scénario pèche, il n’y rien à redire sur le dessin de Jock : l’ambiance de l’histoire est très vite posée avec ses décors ! Le format de la BD, légèrement plus grand que le comics traditionnel, mets le découpage des planches en valeur et donne une impression de « respirer » entre les cases. C’est plus le dessin qui sert la narration que les dialogues – d’où probablement cette impression d’intrigues expédiées. On regrettera juste la character design des personnages masculins un peu trop similaires.