Agonie est sorcière. Félicité, passeuse de fantômes. Le silence dure depuis trente ans entre ces deux filles de berger, jusqu’au jour où la mort brutale de leur mère les réunit malgré elles. Pour recueillir ses derniers mots, elles doivent retrouver son spectre, retracer ensemble le passé de cette femme qui a aimé l’une et rejeté l’autre. Mais le fantôme de leur mère reste introuvable, et les témoins de sa vie, morts ou vivants, en dessinent un portrait étrange, voire contradictoire. Que voulait-elle révéler avant de mourir ? Qui était vraiment cette femme fragmentée, multiple ? Leur quête de vérité emmènera les sœurs des ruelles de Nice au désert d’Almería, de la vallée des Merveilles aux villages abandonnés de Provence, et dans les profondeurs des silences familiaux.
Entrez dans le salon de thé. Prenez une tasse chaude à l’abri de la pluie. Écoutez leur histoire. (Résumé de l’éditeur)
Un thé … fade
Bien que le résumé semble plus que prometteur, il n’a suffi que de quelques chapitres pour être refroidi tel le thé régulièrement proposé dans ce roman. L’auteur nous parle de théilogie – la science du thé – mais c’est à peine si le sujet est vraiment expliqué malgré la présence de la mentor de Félicité qui lui a tout appris. On nous vend Félicité comme passeuse de fantômes mais à part passer son temps à papoter avec eux, elle ne les fait guère passer de l’autre côté. Avec 30 ans d’expérience, on peut se poser des questions sur ses compétences. Bien qu’on s’attache un peu à Agonie au début, elle finit vite par être imbuvable tout comme sa jumelle ou encore Carmine, leur mère.
Malgré tout, j’ai persisté. Espérant une révélation qui récompenserait ces quelques 400 pages de lecture, la fin ne m’a pas convaincue. Le concept était intéressant mais n’a pas été poussé assez loin à mon goût, faisant ainsi passer le roman pour une histoire de famille avec des longueurs et des digressions à n’en plus finir plutôt qu’un roman fantastique.