Beyruth, Danilo
Bande dessinée
Toulon : Soleil, 2025, 232 pages, 19,99 €

🙂 🙂 Comme chiens et chats

L’éternelle rivalité entre les chiens et les chats prend une tournure intergalactique dans cette nouvelle création du Brésilien Danilo Beyruth. Une guerre confronte la République des Chiens à la Monarchie des Chats depuis moult générations. Corso, l’un des pilotes les plus talentueux et indisciplinés de la République, rencontre une flotte de la Monarchie lors d’une patrouille dans un coin reculé de la galaxie. Une escarmouche rapide et violente se déclenche, propulsant le vaisseau du Chien vers une planète isolée aux apparences désertiques. Corso se retrouve seul, sans communications possibles, dans un environnement hostile et désolé. Ses péripéties pour sa survie débutent …

Un space-opéra poilu

Dans cet ouvrage en noir et blanc, Danilo Beyruth illustre à merveille son histoire galactique, détaillant scrupuleusement ses paysages, ses vaisseaux et les expressions de ses personnages. Les créatures dantesques de la planète qu’il crée possèdent également un charisme non négligeable. Cependant, force est de constater que cette qualité tombe quelquefois dans l’excès, proposant de ce fait des cases saturées d’éléments que le lecteur peine à décrypter. Nonobstant, le rendu général demeure d’une belle qualité.
Le synopsis, quant à lui, ne plonge pas dans une originalité transcendantale. Nous retrouvons un conflit spatial, qui se démarque par les créatures qui tentent de s’entretuer, et une aventure survivaliste, qui englobe la grosse partie de l’histoire. Sans rentrer dans trop de détails pour laisser la surprise vivace, je dirais que le synopsis se rapproche terriblement d’un film de 2003 avec Tom Cruise et Ken Watanabe… Bien que toute l’épopée sur cette planète hostile possède maintes qualités, la conclusion s’avère légèrement faible. Corso, ce chien bâtard imprévisible qui s’est découvert des nouvelles qualités, semble tout abandonner pour retrouver sa vie de soldat ? Les dernières cases laissent néanmoins le lecteur façonner sa propre histoire. Notons également que les personnages possèdent un certain charme. Outre Corso qui évolue considérablement au fil des pages, plusieurs personnages secondaires s’avèrent attachants.
Florian Masut

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