En Angleterre, l’organisation secrète Hellsing agit pour protéger le pays des forces du mal, dont les vampires. Force de frappe de l’Eglise protestante, ce groupe dispose d’une arme secrète des plus inattendues : Alucard, vampire surpuissant armé jusqu’aux dents et apparemment invulnérable. Mais leur mission se corsera quand ils devront faire face au Vatican et aux brigades anti-monstres de l’Etat le plus petit du monde… (résumé éditeur)
Un manga culte
Hellsing revient dans une « Perfect Edition » 20 ans après sa sortie française ! Cette édition, prévue en 5 volumes, réunit deux tomes par volume dans un format légèrement plus grand que l’original et avec une couverture rigide en imitation cuir. Manga sorti fin des années 90 au Japon, cette œuvre explore les thèmes de la guerre, des conflits religieux – en mettant en lumière les dérives de la foi – ou encore la recherche d’humanité perdue des monstres. Suivant principalement l’organisation Hellsing dans ses missions d’exterminations de vampires et autres créatures, le récit ne néglige pas ses personnages : Alucard le vampire, au service de l’organisation et surtout de sa dirigeante Sir Integra à qui il voue une loyauté sans faille. Cette dernière s’est retrouvée propulsée à ce rang très jeune suite à la mort de son père, et elle a pour tâche difficile de se faire reconnaître comme leader malgré son âge et son genre qui a l’art de surprendre les instances militaires avec lesquelles Hellsing collabore. Petite protégée d’Alucard après qu’il l’ait transformée en vampire, Seras Victoria doit s’habituer à ses nouvelles capacités tout en essayant de conserver son humanité…
Un style qui surprend
Pour les plus jeunes fans de mangas habitués aux styles artistiques plus « lisse » des séries actuelles, le character design de Kota Hirano pourra en surprendre plus d’un. Héritier des styles de dessins mangas des années 80 et 90, le dessin se concentre beaucoup plus sur les expressions du visage jusqu’à les déformer de manière exagérée pour mettre l’emphase sur les émotions vécues par les personnages. On y retrouve également un souci du détail prononcé pour les vêtements ainsi que les coiffures – on pourra remarquer que Kota Hirano trace chaque mèche de cheveux individuellement ! – qui démontre que l’époque permettait aux mangakas de prendre beaucoup plus de temps pour réaliser leurs tomes, là où de nos jours ils doivent faire face à des deadlines de plus en plus serrées pour diminuer l’attente des lecteurs entre chaque volume.