Smirnoff, Karin ; roman traduit du suédois par Hege Roel-Rousson ; d’après les personnages créés par Stieg Larsson
Policier & Thriller
Arles: Actes sud, 2025, 427 pages, 23,80€
🙁 🙁 Millenium 7 ou la recherche désespérée de la magnificence de Stieg Larsson
Gasskas, Nord de la Suède, un paradis aussi boisé que convoité tant par les multinationales que par les grosses entreprises de la région pour y exploiter l’énergie verte au détriment de la magnifique nature en présence.
Svala, 13 ans, la fille du demi-frère de Lisbeth Salander, se retrouve seule après la disparition de sa mère. Lisbeth se voit donc contrainte, et non sans réticence, de la rejoindre puisqu’elle représente son unique famille.
De son côté, Mickaël Blomkvist séjourne chez sa fille, Pernilla, à l’occasion de son mariage prochain avec Henry Salo, gérant municipal.
Toile d’araignée
De nombreux personnages interagissent à tous niveaux, qu’ils occupent un poste à la municipalité, qu’ils fassent partie de multinationales ou soient entrepreneurspeu scrupuleuxvoire mafieux, tous semblent y trouver leur compte dans les malversations de tous ordres : manipulations, compromis en pots de vin, promesses d’embauches, en oubliant bien évidemment de parler d’inflation ou encore de main d’œuvre étrangère, moins coûteuse. Tout cela aux dépens d’une population de plus en plus en insécurité financière et vitale par les menaces d’expropriation peu enclines à se faire légalement.
Le gérant municipal et futur beau-fils de Mickaël Blomkvist, Henri Salo, qui, visiblement porte tout aussi bien son nom qu’il n’est imbu de sa personne tant il est porteur de propos racistes etanti-écolos, obnubilé par l’appât du gain, quel qu’en soit la manière d’ailleurs, n’hésite pas à marchander avec les plus vils.
On se retrouve donc face à des trafics d’êtres humains, des disparitions inquiétantes, de la prostitution, …
Sans compter le MC Svavelsjö qui revient dans la partie, aussi bête que méchant.
Bref, la déforestation de ce lieu paradisiaque qui attire de grands espoirs financiers, ne semblent nullement les émouvoir, bien au contraire.
Points communs ou comment mal démarrer dans la vie ?
Svala se retrouve seule après l’énième disparition de sa mère, bien que cette fois, elle ne réapparaît pas. Quant à son père, elle n’en sait pas grand-chose et, pour Lisbeth, c’est probablement mieux comme ça. Néanmoins, elle en a hérité son insensibilité à la douleur et a développé un fameux don visuel qui n’est pas sans intéresser les plus malintentionnés qui l’entourent puisqu’elle est la seule héritière des dettes engrangées par sa mère et qu’il faut bien que quelqu’un les éponge.
Avec Lisbeth, elle a quelques points en commun, sa détermination, son intelligence pointue, son besoin d’indépendance. Mais…Lisbeth a disparu ! Non qu’elle ait été enlevée, elle aussi, c’est une Lisbeth flasque dont la colère et la violence qui l’habitaient précédemment semblent avoir eu la peau.
Où est donc passée la hargne légendaire de cette hackeuse de génie ???
Quant à Mickaël, on le retrouve en papa repentant et carrément en papy pantoufle !!!
Où est donc passé le journaliste d’investigation perspicace, têtu, ambitieux, qui ne lâchaient rien ???
Bof…Bof…
Et pourtant…
D’entrée, une mise en bouche luxuriante s’offre à nous, de grandes étendues forestières, une faune et une flore magnifique, des aigles à portée de vue et des passionnés du lieu, qui résistent à l’expropriation, même si leur vie pourrait s’avérer en danger.
Un début intéressant, un inextricable jeu de manipulation, des enjeux financiers, une écologie mise à mal, non sans rappeler l’évolution dans ce sens, des liens se profilant peu à peu entre les différents intervenants et puis…
PLOUF !
Ronronnement, l’impression d’être plongé dans une autre histoire comme un conte gentillet sans aucun ‘méchant’ à l’horizon…L’impression désagréable de scènes en bloc, sans suitelogique, nous laissant presque oublier des pans entiers de chapitres précédents…un peu comme ces séries à rallonges d’épisodes et de saison dans lesquelles, on finit par ne plus s’y retrouver du tout !
Pour ma part, une grande déception et de l’ennui mais également, une question :