Paris : Gallimard, 2024, 232 pages, 18 € (La Noire)
🙂 🙂 🙂 Père et fils à Madagascar
Simon est un septuagénaire exilé à Madagascar, où il a monté une petite affaire touristique grâce à sa maigre retraite française. Père de deux enfants dont il n’entend plus parler depuis des années, il découvre via un mail de sa fille que son fils est à Madagascar, mais qu’il ne lui donne plus signe de vie. Au nom d’un passé familial houleux, elle le somme de le retrouver.
Guillaume ? À Mada ? Et avec quelle sorte d’ennuis ? Très vite, Simon comprend que son fils s’est mis à dos des types pas très recommandables. Et que c’est hors des sentiers battus par ses clients en mal d’aventure qu’il devra aller le chercher.
Le moment serait-il choisi pour que Simon rectifie la version du passé avec laquelle ont grandi ses enfants ? Le contexte est peu propice aux retrouvailles émouvantes. Pas mal de dangers guette Simon, outre le neuropalu et les pistes locales.
Histoire d’une rédemption sur fond d’aventures
L’intrigue est mouvementée, sur fond de contexte socio-économique prégnant. Simon le narrateur nous décrit l’envers du décor, si toutefois celui-ci s’apparentait à la carte postale.
Mada et la pauvreté de ses habitants, les combines quotidiennes ou la corruption plus structurée, la violence des rapports humains et de la nature, mais aussi la vieillesse et le lien paternel, … Antonin Varenne nous ficelle le tout dans un style brut, un humour désabusé, et surtout des personnages attachants. Antonin Varenne a pas mal roulé sa bosse et cela se sent dans son écriture. On adhère, et on embarque à bord du Buggy de Simon.