Komiya, Marina Lisa ; traduit du japonais par Anaïs Koechlin
Manga
Bruxelles : Casterman, 2025, 336 pages, 18 €

🙂 🙂 Le Japon de l'après-guerre

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans un Tokyo en ruines et occupé par l’armée américaine, l’heure est à la survie et à la reconstruction. Mais pour certains, forcés de taire qui ils ou elles sont, les combats font toujours rage. Drame intime et flamboyant, « Les Guerres invisibles », ce sont celles que mènent quatre personnes discriminées pour leur nationalité, leur orientation sexuelle, leurs origines ou leur identité. Du Japon aux États-Unis, elles se rencontrent, s’aiment, se perdent et s`attendent dans les replis de l`histoire (résumé de l’éditeur).

Une oeuvre chorale

Première œuvre de l’autrice américano-japonaise, ce manga prévu en 2 volumes explore diverses discriminations à travers ses 4 personnages : Yoriko, Haru, Jirô et Scott. Couvrant une période temporelle de 1947  à 1950, l’autrice ne cache pas les conséquences de la défaite japonaise et comment celle-ci impacte même les « vainqueurs ». Violence, racisme, prostitution, survie, espoir sont autant de mots pour décrire ce que vivent les protagonistes durant ces 300 pages.
La lecture de ce manga se démarque de ses contemporains grâce à ses cases : ces dernières ne sont pas toujours présentées de manière rectangulaire classique. Marina utilise ainsi l’eau ou encore la fumée pour délimiter les scènes. Venant du monde de la peinture, elle a préféré construire ses pages telles des toiles ce qui donne un aspect plus contemplatif aux planches.
Laureen François

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