2060, l’humanité est contrôlée, formatée, aseptisée. Nous suivons l’histoire de Cas, racontée par son assistante personnelle, Gena, un algorithme ! Cas va volontairement se couper de ce monde, il veut à tout prix s’éloigner de cette humanité d’algorithme.
Un groupe de marginaux, « les Imparfaits », ne veulent pas de ces évolutions, ils ne veulent pas d’un monde contrôlé, dénué d’idéologie. Les gens sont devenus des codes, et ils ont depuis longtemps déchiffrés « le code ».
Une IA qui raconte, qui comprend et… qui apprend
Un livre que je n’ai pas trouvé facile à lire au début, mais très intéressant quand on se force un peu. Ça se passe dans un monde pas si loin de nous (un petit bond de 40 ans dans le futur). La bonne idée est de faire raconter l’histoire par Gena, l’intelligence artificielle qui accompagne les enfants dès leur plus jeune âge. Une IA qui contrôle tout de la vie de ces personnes mais qui en même temps les étudie. On peut ainsi se rendre compte à quel point cela peut être déroutant, oppressant d’avoir toujours une petite voix qui vous parle constamment à l’oreille.
Cas lui, on a l’impression qu’il se cherche, qu’il ne trouve sa place nulle part dans ce monde. Sa rencontre avec les « Imparfaits » va complètement chambouler sa vie.
Au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire, on se demande même si l’intelligence artificielle ne s’humanise pas un peu quand on lui demande des comptes sur la « fuite » de Cas.
Petit mot sur l’auteur
Ewoud Kieft est historien, écrivain et musicien.
Kieft a étudié l’histoire à l’Université libre d’Amsterdam. Il a ensuite mené des recherches au NIOD et à l’Université d’Utrecht sur la radicalisation religieuse et le développement de l’enthousiasme guerrier en Europe occidentale 1870-1918, sujet sur lequel il a obtenu son doctorat en 2011.
« De imperfecten », premier roman de Kieft, a été publié en 2020. (Source : Wikipedia)