Sullivan, Connor ; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Manon Chevrier
Policier & Thriller
Saint-Martin-de-Londes : H&O éditions, 480 pages, 22.90 €

🙂 🙂 🙂 Into the wild (pas forcément celui auquel on pense)

Cassandra Gale entreprend un voyage en Alaska, quelques jours avant de se présenter à un nouveau travail. Elle est accompagnée de Maverick, un berger allemand de l’armée.
La survie en milieu sauvage, ça leur connaît. Cassandra est vétéran de l’armée américaine. Veuve. Maverick est le chien de guerre de Derrick, son mari retrouvé mort dans la grange familiale.
Pourtant, Cassie disparaît, et son campement présente un désordre invraisemblable. Pour Jim, le père de Cassie, il est impensable qu’elle ait été victime d’un grizzli. Et jamais elle n’aurait abandonné Maverick, qui constitue le dernier lien avec Derrick.
Une disparition en Alaska ne représente pas d’intérêt pour le FBI, qui préfère se centrer sur les grandes villes. Jim Gale se démène donc pour monter une équipe de recherches, mêlant des locaux, certaines forces de l’ordre, et son autre fille, Emily.

Roman d’espionnage et d’action

Si j’avais su dès le départ jusqu’où mènerait les recherches de Cassie, sans doute n’aurais-je pas continué ma lecture. J’aurais eu tort. Une femme disparaît en territoire hostile, quoi de plus banal ? Sauf que le profil de Cassie n’a rien de banal, et l’intrigue va prendre des proportions tout à fait inattendues. Très vite, le roman devient addictif. Les scènes d’action se succèdent à un rythme soutenu, mais le lecteur dispose de courtes respirations. L’éditeur parle d’expérience immersive, et j’approuve cet argument.

Premier roman, d’emblée une réussite

Pour un premier roman, l’auteur a été ambitieux. Et patient. Cinq années ont été nécessaires pour rédiger « L’ours qui dort ». Connor Sullivan évoque le sort des vétérans de l’armée américaine, celui de populations locales qui vivent en marge de la société, l’espionnage en haut lieu, certaines institutions américaines et les enjeux qui les animent sur l’échiquier international.
Les éléments techniques auxquels il fait référence dans différentes scènes d’action ont nécessité de s’entourer de nombreux spécialistes, auquel l’auteur rend sympathiquement hommage à la fin. Il cite également ses mentors littéraires, dont David Baldacci et Gregg Hurwitz.
« L’ours qui dort » a été récompensé par le Barry Award du meilleur Premier roman.
Barbara Mazuin

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