Martin Holmén; traduit du suédois par Marina Heide
Policier & Thriller
10/18, 2018, 33 pages, 8.10 € (Grands détectives)
🙂 🙂 Un crochet à l'extrême-droite
Vous n’avez pas lu « Corps à corps », le premier volume de la trilogie Metropol ? Que cela ne vous empêche pas d’en lire la suite ! Harry Kvist vous plaira d’emblée. Ce boxeur homosexuel évolue dans le Stockholm des années 30.
Novembre 1935, Kvist sort de prison après une peine de 18 mois. Une semaine plus tard, Gusten, le compagnon de cellule dont il est tombé amoureux, doit le rejoindre à son domicile. Pour gagner sa vie, Kvist doit travailler avec le propriétaire des pompes funèbres qui lui loue son appartement, et rependre les combats de boxe.
Ces sept jours s’annoncent longs pour Harry Kvist, d’autant qu’il apprend qu‘une vieille amie, Beda la blanchisseuse, a été assassinée par son fils retardé mental. Version dont doute Harry. D’autant qu’il a promis à Beda de prendre soin de son fils, qui n’est pas un mauvais garçon. Harry comprendra à ses dépens que les temps ont changé en un an et demi. Les nazis se sont infiltrés dans la capitale suédoise…
Harry Kvist est un narrateur attachant. Ex-détenu, ex-boxeur, aimant un peu trop l’aquavit et les cigares Meteor, c’est un homme d’honneur, n’hésitant pas à jouer des poings pour pouvoir tenir sa promesse. Il n’est pas facile de se ranger des voitures dans un tel contexte, surtout quand on est homosexuel. Un personnage comme on les aime, pas lisse mais bon, au fond.
Les quartiers décrits par Martin Holmen sont criants de réalisme, avec des bandes à la Peaky Blinders se disputant commerces et territoires. Martin Holmen est professeur d’histoire et de suédois ; on peut lui faire confiance pour la reconstitution du Stockholm d’Entre-deux-guerres. Une trilogie à recommander !