“Berlin, 1943. Après Stalingrad, Hitler a décrété la guerre totale.
Gerhard Lenz, commissaire à la Kripo, tente d’organiser la clandestinité de Flora, la jeune Juive qui attend un enfant de lui, quand un psychiatre, membre du NSDAP, est assassiné.
L’enquête sera pour lui l’occasion de découvrir l’ampleur du programme d’euthanasie de masse, dit Aktion T4, et le rôle joué par les médecins nazis.
Dans une ville au bord de l’abîme, « Topographie de la terreur » raconte le combat d’un homme seul face à l’hydre totalitaire” (résumé de l’éditeur)
Au cœur de l’Allemagne nazie
L’ouverture d’esprit a été inculquée à Gerhard Lenz dès son plus jeune âge. Ainsi lorsque Hitler arrive au pouvoir, le commissaire reste imperméable à l’endoctrinement nazi. Mais il est dur de garder la confiance de ses collègues quand eux y ont succombé. Dans ce polar haletant et étouffant, on suit Gerhard dans son enquête dans laquelle il devra avancer tel un funambule, tentant de garder l’équilibre entre son travail et ses convictions personnelles. Sa vie privée s’y retrouve mêlée avec l’arrivée de son fils, un “Mischling” selon l’état totalitaire, qu’il protègera à tout prix ainsi que Flora, la Juive qu’il aime et que cet amour suffirait à le faire arrêter pour haute trahison. Le roman nous montre également la vie des derniers juifs résidant à Berlin, cachés dans des greniers ou des caves, ou sortant au grand jour sous une fausse identité. L’horreur nous frappe en connaissant leurs sorts ou celui des personnes qui auront eu assez de cœur pour les cacher. A chaque chapitre, l’angoisse monte pour les personnages juifs ou Gerhard et sa famille. Les retournements de situation ne semblent pas vouloir nous laisser respirer et nous laisser espérer une fin heureuse. Un roman historique et policier à mettre entre les mains de passionnés des deux genres.