Je découvre Viveca Sten avec sa nouvelle série. De la précédente, « Meurtres à Sandham », j’avais juste visionné quelques épisodes de la série télévisée du même nom. Ces derniers ne m’avaient pas laissé un souvenir impérissable, j’étais donc curieuse de découvrir l’univers de ses romans.

Corps gelé

Le décor ? On Oublie l’île de Sandham et ses plages (parfois) ensoleillées. Ici, nous nous enfonçons dans le nord de la Suède, en décembre. Il y fait glacial, pour ne pas dire polaire, les journées sont (très) courtes. La station de ski Äre est le théâtre d’une énigme inquiétante : sur un télésiège, on retrouve un corps gelé, et dans la neige une écharpe en laine. L’inspecteur Daniel Lindskog, tiraillé entre son boulot et son nouveau rôle de jeune papa, mène l’enquête. Hanna Ahlander, écartée de la police de Stockholm et récemment larguée par son compagnon, arrive dans la station et à la résidence secondaire de sa sœur aînée afin de digérer ses échecs récents. L’enquête piétine, et, faute d’effectifs, Hanna se voit proposer d’être détachée de la police de Stockholm pour mener l’enquête avec Daniel. L’autrice nous concocte donc un nouveau duo d’enquêteurs que j’ai trouvé très attachants. Elle, un peu trop zélée, parfois « borderline » lors de ses investigations, lui, culpabilisant de ne pouvoir consacrer plus de temps à sa famille et de son assuétude à son boulot d’inspecteur.

Fluidité et problématiques actuelles

J’ai aussi beaucoup apprécié le style fluide et vif d’un récit articulé sur des chapitres courts, une alternance de personnages et de situations addictives, les habituelles fausses pistes et un décorum très au fait des problématiques actuelles, comme la traite des êtres humains. Ce roman est un excellent polar qui a le mérite de captiver et de se lire vite et facilement. Chaudement recommandé !

Bernadette Agostini