Un avion de ligne parti de Singapour connaît une avarie importante et plonge subitement dans les eaux du Pacifique. Alors que la cabine se remplit lentement d’eau, l’avion se pose sur le bord d’une falaise sous-marine à soixante mètres de fond. Il menace à tout instant de sombrer, entraînant avec lui dans une mort inéluctable (et atroce) tous les passagers encore survivants du crash. Au nombre desquels figurent Will Kent et sa fille. Si l’entente conjugale, suite à la perte d’un enfant, n’est plus au beau fixe entre les époux Kent, le fait que Chris, l’épouse, soit plongeuse professionnelle fait d’elle la seule personne capable de tenter un sauvetage pour le moins aléatoire, cependant beaucoup plus plausible que ce que proposent les autorités portuaires. Il faut, grâce à des câbles, parvenir à soutenir l’avion puis à la redresser sous l’eau pour lui éviter la chute finale.
Mais le temps presse, ainsi que persiste ce sacro-saint machisme qui prétend que tout ce qui vient d’une femme n’est pas à considérer.
Après « Chute libre », l’ancienne hôtesse de l’air devenue écrivaine revient avec un suspense à couper au couteau ! La tension est maintenue habilement tout au long du récit qui, à aucun moment, ne vacille trop vers l’épanchement des sentiments contradictoires que se vouent les époux ou vers la réminiscence de la perte de leur première fille. Les données techniques, qui offrent ce vernis de vraisemblable au drame en jeu, ne sont pas trop envahissantes non plus (on n’est pas dans du Clancy).
Maintenant, il faut avouer que, contrairement à ce qu’on attend des avions, le récit ne vole pas très haut, littérairement parlant. On a affaire à une histoire efficace peuplée de personnages auxquels on s’identifie aisément et dont on veut à tout prix connaître le sort final. Mais ce roman restera comme une formidable lecture de vacances, auquel on ne demande rien de plus que d’apporter un dépaysement (bienvenue sous l’eau) et une mise en pause des tourments de la vie quotidienne.
T.J. Newman écrit également de manière visuelle, tant que ses romans pourraient être transposés à l’écran (je mettrai ma main à couper qu’elle est déjà en pourparlers avec un des géants du streaming !). Tous les ingrédients pour passer une bonne soirée au pays du suspense sont réunis, y compris ce happy-end, toujours nécessaire.