🙂 🙂 « Elle portait des culottes, des bottes de moto … »
Deux femmes, deux narratrices qui se racontent. L’une peine à se remettre de la mort de sa fille cadette, quand « sa grande » entame son adolescence. Elle dit sa souffrance au quotidien, la difficulté de parler avec sa fille, qu’elle emmène sur sa moto lorsque l’ambiance entre elles est au beau fixe. L’autre, hollandaise, la cinquantaine, n’a ni famille ni attache. Elle parcourt le monde et exécute pour les services secrets des missions, mais surtout des gens, des criminels de guerre essentiellement. Tireuse d’élite grâce à son père qui lui préférait son frère, elle a perdu de sa superbe, car ses idéaux politiques sont morts.
Femmes en deuil
Entre l’existence banale de l’une et aventureuse de l’autre, tellement en commun ! Chacune est endeuil et vit un quotidien devenu difficile. Denis Soula nous les conte en alternance, par de courts chapitres nerveux, sans description ou fioritures. Une mission en France va les mettre sur la route l’une de l’autre, de façon fortuite.
Court roman noir
Difficile d’en dire plus sur une novella de 110 pages, dévorées en une grosse après-midi. Aurait-on aimé en lire plus ? Oui. Était-ce nécessaire ? Non, pas vraiment. Denis Soula, après « Mektoub » et « Les frangines », excelle encore à parler de femmes qui survivent au chagrin, dans ce roman noir teinté d’une belle humanité.