Paris : 10/18, 2019, 210 pages, 7.10 € (Collection Grands détectives)
🙁 Play it again, Miles!
New York, 13 juillet 1977. Alors que la ville est en proie à la canicule, une panne de courant générale plonge les habitants dans l’obscurité la plus totale à la tombée du jour. S’ensuit à une nuit d’enfer, où le chaos se traduit par des pillages, des meurtres, et une panique généralisée. D’autant que le Fils de Sam, le tueur en série, rôde dans Big Apple.
Cloîtré chez lui, Miles Davis n’est plus que l’ombre de lui-même : en proie à une grande dépression, toxico jusqu’à la moëlle, sa carrière semble loin derrière lui. Même s’il a été le plus grand.
En manque d’héroïne, Miles se voit forcé de sortir de son appartement pour aller retrouver son dealer. Dans l’obscurité de la ville, il n’est plus qu’un petit black à capuche parmi d’autres. C’est alors qu’il rencontre John, un étrange personnage qui tient à la faire reprendre sa carrière, et lui prédit même de façon précise son avenir…
Roman fantastique et historique
Tueur en série ou non, « Manhattan chaos » est bien un roman fantastique. A la façon du conte de Noël de Dickens, Miles Davis va subir plusieurs voyages dans le passé historique de la ville. Ces électrochocs successifs ont pour objectif de ramener le talentueux musicien sur le chemin de la célébrité.
Hommage à Miles Davis et à New York
C’est aussi, bien entendu, un immense hommage à Miles Davis, que l’auteur a découvert tardivement, mais non sans passion. « Manhattan chaos » est né du désir de lui consacrer un livre, mais aussi d’une période de fatigue chez l’auteur. Boosté par le destin hors normes du musicien, Michaël Mention a entremêlé éléments biographiques et personnels. Adepte des romans historiques bien documentés, Mention rend aussi hommage à la ville de New York, à travers différents épisodes brutaux de son histoire.
Le résultat est volontairement chaotique, exalté, comme l’était Miles Davis. Difficile de s’attacher à un tel personnage…On aurait aimé l’apprécier à sa juste valeur.
