Koontz, Dean Ray ; traduit de l’américain par Sebastian Danchin
Policier & Thriller
Paris : Archipel, 2019, 443 pages, 24 €
🙂 🙂 🙂 Se rebeller ou mourir
Il n’y a pas de temps à perdre. Fais ce pourquoi tu as été créée. Tels sont les mots qui résonnent dans l’esprit de Cora Gundersun, une enseignante douce et appréciée. Juste avant qu’elle ne se suicide en commettant un attentat terroriste sanglant.
L’épouvantable contenu de son journal intime corrobore l’hypothèse de la folie. Quand de nouveaux cas similaires surviennent, Jane Hawk, ancienne agente du FBI, sait qu’elle n’a plus une minute à perdre. Elle se met alors à traquer une confrérie secrète, dont les membres se pensent au-dessus des lois et ne craignent aucune représailles. À jamais marquée par le suicide de son mari, et la peur de perdre son fils de cinq ans qu’elle a caché, elle ira jusqu’au bout de sa quête. Sa soif de vengeance n’a d’égale que sa quête de justice. Même si elle doit employer des méthodes radicales.(Quatrième de couverture)
Suspense
Dean Koontz. Un auteur fabuleux et extrêmement prolifique. Ses genres de prédilection ? Suspense, horreur et science-fiction. « La chambre des murmures » fait suite au roman « Dark Web » paru aux Éditions de L’Archipel. Un fait important à ne pas négliger : il est possible de se plonger dans la « Chambre des murmures »sans avoir lu « Dark Web ». Nous avons affaire à un auteur intelligent.
Jane Hawks, ancien agent du FBI, est une fugitive. Elle se cache et œuvre dans l’ombre. Son mari, un marine, s’est suicidé. Les circonstances sont floues. Pour elle, il y a été poussé, car jamais il n’aurait commis un tel acte en pleine conscience. Elle protège son fils envers et contre tout. La population est en danger. Sa traque a un objectif : mettre fin aux activités d’une confrérie qui prend le contrôle des personnes via une injection qui modifie leur cerveau, sans espoir de retour en arrière. Comme vidées de ce qu’elles sont fondamentalement, ces personnes deviennent des robots au service de cette confrérie.
L’exemple le plus frappant est cette enseignante, Cora Gundersun. En congé maladie. Une jeune femme appréciée dans son travail, douce et active. On plonge dans son univers et on se rend compte que quelque chose cloche. Elle ne tourne pas rond mais pourquoi ? Elle fait des cauchemars récurrents et effrayants, et tient un journal intime étrange. Et puis elle commet un attentat suicide qui coûte la vie à une quarantaine de personne dont le gouverneur et le sénateur de l’Etat. Pour le shérif Luther Tillman l’affaire est louche… et improbable. Même s’il est écarté de l’enquête, il fouille plus loin jusqu’à trouver le journal intime de Cora.
Dean Koontz transporte le lecteur d’action en action. Le début du récit semble un peu nébuleux, décousu. Il opère comme un artiste pour reconstituer chaque pièce tissée dans les prémices de l’histoire. C’est intelligent. On a entre les mains un roman proche du thriller d’anticipation. En approfondissant, on se rend compte que tout se complexifie au fur et à mesure. Une réflexion éthique sur le complot est posée. On embarque dans un road movie au travers des USA. Les personnages sont forts. L’action toujours sur le fil. Pour le reste, il faut plonger dedans. Dean Koontz est un auteur qu’il faut lire absolument.
Dark web m’avait laissé un sentiment mitigé. La chambre des murmures assoit davantage les personnages dont cette Jane Hawk, insaisissable et imprévisible au possible. Ce roman est idéal pour passer un bon moment même si certaines scènes semblent un peu « too much ». D’autres tomes sont à venir.
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Dark web m’avait laissé un sentiment mitigé. La chambre des murmures assoit davantage les personnages dont cette Jane Hawk, insaisissable et imprévisible au possible. Ce roman est idéal pour passer un bon moment même si certaines scènes semblent un peu « too much ». D’autres tomes sont à venir.