🙂 🙂 Polar sur fond de rassemblement scientifique au Groenland
A la veille du GreenClimax, la plus importante réunion internationale sur le dérèglement climatique depuis la COP21, le corps d’un glaciologue est retrouvé enfermé dans un cercueil de glace au Groenland : une cavité parfaitement étanche creusée par un outil mécanique dans un iceberg récemment vêlé. La mort par asphyxie d’un corps piégé vivant, pour lequel on a voulu une mort lente, paraît être l’hypothèse la plus plausible.
Qaanaaq, chef de la police locale d’origine danoise, est saisi de l’enquête. Avec son fidèle adjoint inuit, Apputiku Kalakek, Qaanaaq va tenter de retrouver le meurtrier. Jusqu’à ce qu’un deuxième meurtre le touche personnellement…
Inspecteur danois au Groenland
Déjà rencontré dans « Qaanaaq », Qaanaaq Adriensen est le fils adoptif d’un écrivain danois, et d’une femme flic à la retraite. Exilé au Groenland depuis 7 mois avec ses enfants Jens et Else, Qaanaaq nous aide à nous immerger dans la culture inuite.
Le style de Mo Malø est rythmé et franc. Il nous happe d’emblée grâce à la lente agonie de la victime, avant une partie de roulette groenlandaise et le début de l’enquête. Il sert son intrigue sans s’appesantir sur l’inutile, sans négliger toutefois de nourrir le lien entre Qaanaaq et Apputiku. De quoi avoir envie de les découvrir dans le tome 1 de cette série originale et dépaysante.
L’intérêt de l’intrigue réside en d’autres points : son réalisme, sur fond de dérèglement climatique (quoi de plus parlant que les glaciers groenlandais pour le dénoncer ?), mais surtout « le pragmatisme et l’indolence philosophe des habitants originels » du Groenland, les Inuits. Il est intéressant d’être initié au vocabulaire groenlandais, qui considère un iceberg de mille manières plus précises qu’en français. L’auteur nous fait par ailleurs don d’une liste des personnages à la fin du livre, pour les distraits ou ceux qui éprouvent des difficultés avec les noms scandinaves ou inuits.
