New Cherbourg Stories : Volume 1 : Le monstre de Querqueville

C’est par la découverte du cadavre d’une créature sous-marine inconnue sur la plage de New Cherbourg que tout commença. Si la majorité de la population en fut étonnée et marqua même quelque frayeur à la vue de l’animal, dans les hautes sphères, l’étonnement se révéla tout relatif. Dans les bureaux du contre-espionnage de la mairie, la créature revêtait un goût de déjà-vu. Par contre, le vol d’un dossier ultra-secretdans ces mêmes bureaux allait nécessiter une intervention immédiate des agents Côme et Pacôme Glacère.  Assistés de Julienne, la petite nouvelle de leur service, et de Gus, le jeune frère éleveur d’oiseaux de cette dernière, le duo d’espion se met en chasse.

Le retour de la grande aventure

Dans un Cherbourg imaginaire et plongé en pleine Belle Époque (zeppelin, funiculaire et autre hôtel de luxe), Pierre Gabus et Romual Reutimann (primés à Angoulême en 2012 pour « Cité 14 ») nous proposent ici les prémisses d’une nouvelle série au charme délicieusement rétro et multi-référencée. Sous leur patte très ligne claire, on devine des influences telles que celle de Hergé évidemment (le duo de héros en rappelle un autre), mais également, vu le tour un brin fantastique que prend leur intrigue, d’un Didier Savard (« Dick Hérisson ») et d’un Jacques Tardi (pour ses « Adèle Blanc-Sec »). Assez légère, leur intrigue tiendra d’ailleurs, aux yeux de lecteurs aguerris, plus de la mise en bouche et d’une présentation de leur univers particulier et de leurs personnages. Les plus jeunes en apprécieront la fraîcheur, l’originalité, l’humour et le côté grande aventure tendance bande dessinée belge classique. Gageons que les auteurs sauront lester leurs futurs scénarios s’ils veulent conserver l’attention des plus âgés.

Nicolas Fanuel