Anaïs Nin est une célèbre écrivaine d’origine cubaine, qui a vécu à New York avant d’arriver en France dans les années 1920. Elle est connue pour ses œuvres littéraires inspirées de son journal intime ou elle fait part de ses rencontres amoureuses, artistiques ou analytiques avec de nombreux écrivains de son entourage. Et son témoignage nous offre une vision profonde de sa vie privée et de ses relations en tant que femme émancipée du début du 20ème siècle en mettant un accent particulier sur la bisexualité féminine.
Ces journaux intimes ont rapidement été publiés, mais très vites censurés car trop érotiques et charnels. La version non censurée de ses journaux n’a pu être publiée qu’après sa mort et celle de son mari. Elle est l’une des premières femmes à écrire des ouvrages érotiques.
Et son interprétation au neuvième art.
Pari osé de Léonie Bischoff, jeune dessinatrice Suisse, exilée à Bruxelles, de venir s’immiscer dans l’intimité d’Anaïs Nin pour lui rendre hommage par le dessin.
Mais pari oh combien réussi car son interprétation est fidèle aux écrits de l’auteure. Mais aussi car elle illustre à la perfection les sentiments et les émotions partagées par Anaïs Nin.
Passer aussi clairement du réel à l’imaginaire avec tant de couleur, de lumière et avec tout le respect de l’intimité et de la folie de cette femme formidable, et pourtant aussi mal à l’aise dans cette société patriarcale du siècle, c’est remarquable.
Bravo, et merci pour elle, qui doit être fière de ce si bel hommage !