Pinborough, Sarah; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Paul Benita
Policier & Thriller
Paris : Préludes, 2020, 448 pages, 18.90 €
🙁 It's a bitch's world
A Savannah, la vie mondaine connaît un rebondissement pimenté lorsque William Radford IV, veuf depuis peu, revient d’un voyage à Londres avec au bras une sculpturale créature. Keisha, 22 ans, est sa nouvelle épouse.
Faire oublier Eleanor, morte prématurément d’une maladie, sera difficile pour les éminents membres de la haute société savannahienne. Marcie sait ce qu’est être une seconde épouse. Elle accuse une différence d’âge avec Jason, son époux, mais pas autant qu’entre Keisha et…Billy ? Est-ce bien ainsi qu’elle le nomme ? Eleanor doit se retourner dans sa tombe !
L’arrivée de Keisha va redistribuer quelques cartes, Marcie le sent bien. Conjugales notamment. Keisha ne laisse pas Jason indifférent, elle le voit bien. Tout à coup, elle se sent vieille, à 34 ans.
Intrigue machiavélique
Sarah Pinborough est scénariste à la BBC. Elle a écrit des romans pour adolescents, d’horreur et de fantasy, et son premier roman « Mon amie Adèle » a été traduit dans 25 langues, instaurant son auteure comme une nouvelle reine du crime.
Son intrigue dans « Ma nouvelle voisine » est machiavélique. Entre ambitions, sexe et faux semblants, la haute société dépeinte par Sarah Pinborough vit repliée sur elle-même, à l’instar de la ville de Savannah. Mais ses personnages sont creux, tout comme son style, qui se veut moderne mais paraît bien plat. Plat ou creux, tiens, il faudrait choisir, mais le lecteur peu accoutumé à la littérature « young adult » ne trouve sans doute pas le courage de trancher. N’hésitez cependant pas à lire d’autres avis, émanant de lecteurs plus habitués à ce type de littérature.