Dalmasso, Fabien (scénario) ; Kim, Jaehwan (dessin) ; couleurs Cyril Vincent
Bande dessinée
Toulon : Soleil, 2021, 46 pages, 14,50 €
🙂 🙂 L'ultime survivant
Sur la planète Orépia, il est une cité réputée imprenable : Ardéia. Et pourtant, malgré la ténacité d’Adhémar et de sa troupe de mercenaires, Ardéia finit par tomber aux mains d’une armée menée par un couple de mystérieux magiciens : Miw et Lina. De justesse, Adhémar et les siens arrivent à sauver le duc Warin, prince d’Ardéia. Ce dernier les convainc de le mener à Bulla, ville dirigée par un de ses alliés. Au dernier moment, un ultime survivant d’Ardéia, un jeune garçon nommé Adso, rejoint le groupe. Une longue marche, semée d’embûches, commence pour la petite troupe.
À la croisée des genres
Nouvelle série scénarisée par Fabien Dalmasso et dessinée par le coréen Jaehwan Kim, « Orépia » applique les grands principes du récit de fantasy : une quête menée par un groupe de combattants pas entièrement humains, et développant chacun un pouvoir précis et, face à eux, une armée ennemie hyperpuissante. Ajoutez une pincée de vocabulaire gentiment cru (un petit goût du « Donjon de Naheulbeuck »), un chef de groupe parfois malmené par sa bande de mercenaires en état de perpétuelle chamaillerie, et un garçonnet taiseux qui deviendra -on y met notre phalange la moins utile à couper- le centre de toutes les attentions futures, mélangez bien et vous obtenez un récit enlevé, délassant et qui plaira aux amateurs d’une fantasy dans l’esprit du cycle du « Donjon » précité. Question mise en scène, on est ici à la croisée des genres : même si les cadrages et l’agencement des cases restent dans la norme de la bd européenne, le trait de Jaehwan Kim ne manquera pas de rappeler ses origines asiatiques : les yeux, les mimiques et les postures des personnages, ainsi que certaines chorégraphies de scènes d’action, ressortent clairement du dessin de manga.