Wentworth, Patricia; traduit de l’anglais par Pascale HAAS
Policier & Thriller
10/18, 2018, 312 pages, 7.80 € (Collection Grands détectives)
🙁 Silence! La cour!
Durant la Seconde Guerre mondiale, Carey Silence a tout perdu lors d’un attentat perpétré contre le train où elle voyageait avec son patron. Durant son séjour à l’hôpital, la jeune fille reçoit une invitation d’une cousine de sa grand-mère, Honoria Maquisten. La vieille et noble dame, trônant dans son lit avec ses bijoux est entourée de jeunes cousins, qui vivent sous son toit. Tous convoitent le testament de la matrone, qui en change régulièrement les bénéficiaires, au gré des humeurs. La jolie Carey, qui ressemble tant à sa grand-mère, émeut Honoria Maquisten. De quoi susciter des jalousies ? Lorsque la vieille dame est retrouvée morte, les soupçons se tournent vers Carey. Le sort de la jeune fille démunie dépendra de son procès, aux preuves parfois accablantes…
Patricia Wentworth est l’autre reine du whodunit so british. Sa Miss Silver devance de quelques années la Miss Marple d’Agatha Christie.
« Le procès de Miss Silence » est un titre indépendant de toute série (« Inspecteur Lamb » en est une autre de P. Wentworth), et à la facture classique. Une maison cossue, une maîtresse des lieux nantie et de jeunes loups aux abois. Le huis clos peut commencer.
Pour Carey, qui suit en spectatrice son propre procès, Jeff Stewart, un lointain cousin, sera d’une aide précieuse, et romantique. « Le procès de Miss Silence » (« Silence » in court en anglais, ce qui fait regretter le jeu de mots) se lira par les amateurs de suspense juridique et d’intrigues à l’ancienne. Les personnages bien typés et d’emblée présentés comme tels, leurs discours francs et ampoulés ont mal vieilli, ceci dit…