Charlatans

L’auteur plonge encore une fois le lecteur en immersion totale dans l’univers hospitalier qu’il connaît si bien et maîtrise à la perfection, étant lui-même médecin. Le Boston Memorial Hospital est réputé pour la grande compétence de ses praticiens. Noah Rothauser vient juste d’y être nommé chef des internes de chirurgie et il compte bien faire ses preuves afin d’y obtenir lui aussi sa place à la fin de son internat. Son avenir va cependant être compromis lorsque survient un incident fatal : un patient décède lors d’une banale intervention, décès bientôt suivi de façon incompréhensible d’un second cas. Noah est bien décidé à élucider les circonstances dramatiques de ces décès : négligence médicale, manque de coordination de l’anesthésiste, geste criminel ? Il ouvre toutes les portes …

Précision chirurgicale

Jusque-là, le roman tient en haleine : les personnages sont bien campés, le climat médical est plutôt angoissant et l’intrigue est palpitante. Mais, au fur et à mesure de la progression de l’enquête de Noah, on ne peut que constater que la fiction est trop invraisemblable. Même si l’action se passe aux States, là où le système des soins de santé est complètement différent du nôtre, je ne pense pas que l’on pourrait envisager une pareille dérive en ce qui concerne la formation et le recrutement des médecins. Un peu « too much », trop beau, trop idyllique parfois. Bon, nous sommes d’accord qu’il s’agit d’une fiction et je dois admettre que je l’ai appréciée. Car, de manière incontestable, Robin Cook reste un maître du thriller médical. Excellent moment de lecture garanti !

Bernadette Agostini