Nolane, Richard D.
Bande Dessinée
Soleil, 2017, 48 pages, 14.5 €
🙂 Un goût de trop peu - critique complète
5 ans! C’est le délai que les lecteurs du premier tome de Démon auront dû attendre pour découvrir la suite et fin de cette série initialement prévue en trois tomes. La faute à ?
Présentée par Richard D. Nolane aux éditions Soleil en 2007, Démon avait déjà dû attendre quelques années avant de voir son premier tome publié. Les critiques mitigées et le succès de Wunderwaffen, du même scénariste et toujours chez Soleil, ont mis quelque peu au frigo, voire pratiquement au congélateur, les aventures d’Alaric de Rhedae et sa comparse.
Le sujet semblait pourtant intéressant, une uchronie mêlant le fantastique au moyen-âge avec, en toile de fond, ni plus ni moins que la découverte de l’Atlantide et un pacte entre le pape et le diable afin de sauver le monde. De quoi faire saliver tout amateur de bd qui se respecte.
Si le premier tome avait surtout permis de mettre l’histoire en place, le deuxième délivre lui les clés de cette intrigue. Envoyé de l’Empereur, Alaric déjoue les pièges tendus et profite des pouvoirs conférés par son statut de membre des Missi Dominici pour découvrir ce qui se cache derrière le Mal des Esprits, cette maladie plongeant ses victimes dans d’atroces souffrances avant de les priver de la raison.
On sent que Richard D. Nolane a dû raboter son scenario pour finaliser « Démon » en deux tomes. C’est dommage car le sujet était vaste à explorer et que le duo composé d’Alaric et Ermengarde semblait prêt à jouer les prolongations sur d’autres enquêtes. Mettant en cases habituellement des scénarios d’Eric Corbeyran, le dessinateur Michel Suro reste fidèle à lui-même dans un style correspondant à la période du récit.