Semenov, Julian ; traduit du russe par Monique Slodzian; préface de Zakhar Prilepine
Policier & Thriller
Paris : 10/18, 2020, 404 pages, 8.10 € (Grands détectives)
🙂 🙂 Dans les coulisses de la seconde guerre mondiale
Un chef d’œuvre d’espionnage de fin de guerre…
Maxime Issaiev, alias Max von Stierlitz, est un agent soviétique infiltré en Allemagne nazie. Il gravit peu à peu les échelons de la hiérarchie SS, ce qui lui permet de côtoyer les hauts dignitaires du régime nazi. Au printemps 45, persuadé que la guerre est perdue pour les Allemands, il essaye de déjouer un complot que tentent de monter, chacun de leur côté, tous les proches collaborateurs d’Hitler, afin de sauver leur peau en tentant de basculer vers l’Ouest. Il met alors le doigt dans un engrenage imprévisible, actionné par les pires SS, prêts à tout pour avoir la vie sauve à l’issue de la guerre.
Par un héros de la littérature Russe.
Écrit par aventurier de haut vol, Julian Semenev, fils de dignitaire soviétique déchu, boxeur, polyglotte (quatre langues européennes, trois langues asiatiques, …), harcelant Staline (une gageure) pour la libération de son père, agent « probable » du KGB, reporter de guerre, interprète auprès de Khrouchtchev, ami de Simenon, des Rockfeller, des Kennedy, d’Hemingway…
Son roman est d’un réalisme impressionnant, d’un suspens rondement bien mené, d’une écriture fluide et bien équilibrée ; un mélange de personnages réels et fictifs, des notes historiques très bien documentées qui donnent du corps au récit. Une très belle découverte pour cet auteur qui est une véritable star en Russie : nombre de ses ouvrages ont été adaptés au cinéma et un musée lui est consacré à Yalta. Bref, il était temps de le traduire en français !