Mage de bataille tome 1

Falco Danté est un gringalet dans un monde en guerre peu à peu conquis par l’armée infernale des Possédés. Pire, Falco est méprisé, mis à l’écart, à cause de son père qui fut un immense mage de bataille avant de sombrer dans une folie meurtrière. Alors que la Reine tente de rassembler toutes les forces armées pour repousser les Possédés, Falco prend une décision qui va l’amener aux marges du désespoir : il va entrer à l’académie de la guerre, une école d’excellence pour les officiers. Là, il devra surmonter ses doutes, ceux de ses amis et même ceux de la Reine.

Le monde brûle ; seul un mage de bataille pourra sauver ce qu’il en reste. Falco réussira-t-il à libérer son pouvoir, à invoquer un dragon à sa mesure ou succombera-t-il à la folie… comme son père ?

Porté par son héros meurtri, condamné à se dépasser face au mal absolu, « Mage de bataille » a rencontré un formidable succès dans les pays anglo-saxons. (Quatrième de couverture)

Plongeon sans filets dans un roman de High Fantasy (sous-genre de la fantasy épique aux thèmes sérieux). Récit de base d’un jeune homme (héros-antihéros) luttant contre des ennemis (il y a les grands méchants, mais aussi les dragons parfois pas si méchants), en quête de plus ou de mieux. Falco nous arrive comme une personne agréable, soucieux des autres, mais cachant au creux de son être un côté presque sombre qui le pousse à agir de manière presque insensée, mettant en danger son quotidien. Une tempête d’action, un enchaînement d’évènements, une bouffée continuelle d’informations. Falco traîne avec lui un passé assez houleux (un papa qui a massacré un peu tout, une maman morte en couches, orphelin au service d’un ancien mage de bataille Siméon, blablabla). Il est physiquement faible (pauvre garçon), malade (souffreteux même), mais quand même visiblement promis au destin de sauver le monde (heureusement, il est courageux). Son meilleur ami Malaki balaise, guerrier super courageux qui le supporte et Bryna une jeune noble archère qui se moque des conventions (super courageuse aussi) vont l’épauler du mieux qu’ils peuvent.

On peut y retrouver tous les éléments propres à la fantasy. Si l’on veut faire un peu d’humour, on pourra presque dire qu’il manque un nain dans la troupe pour que la quête soit optimale… Quid de ce prétendu héros qui ne fait que plonger tout ce qui l’entoure dans le chaos et la destruction ? Beaucoup de clichés au niveau de la magie, des créatures telles que les dragons, un côté presque dantesque dans le descriptif des lieux et des moments tragiques. Il n’empêche que le tout se suit avec plaisir. Une forme de hâte. De savoir à quel moment ce rythme effréné s’arrête.

En soi pour les connaisseurs de fantasy, plein d’éléments vont évoquer un petit quelque chose. Des rappels d’auteurs très connus, des esquisses de trames déjà écrites, des personnages typiques partant vers une quête plus grande qu’eux. Et bien au final, cela se laisse lire malgré tout (très) agréablement. Même si à certains moments, on aimerait enjamber les pages pour aller secouer Falco en lui donnant une grande tape dans le dos…

A suivre donc car il faut attendre un deuxième volume pour confirmer et/ou infirmer certaines craintes narratives.

Élodie Mercy