Gabus, Pierre (scénario) ; Reutimann, Romuald (dessin)
Bande dessinée
Bruxelles : Casterman, 2020, 62 p., 14.50 €
🙁 Confusion à tous les étages
Alors qu’un nouveau robot d’exploration sous-marine est conçu puis mis à flot à New Cherbourg, les services de contre-espionnage de la ville s’inquiètent du silence de leurs amis Grondins, ces mystérieuses créatures marines qui leur viennent souvent en aide dans leurs différentes enquêtes. Ces derniers auraient-ils purement et simplement déménagé vers des fonds marins plus cléments ? Évidemment, l’aide du nouveau robot aurait été appréciable, mais sa première mise à l’eau se révèle peu concluante au point que l’on soupçonne un sabotage. Les agents Côme et Pacôme ont du pain sur la planche.
Manque de liant
Nous l’avions écrit lors de la parution du 1e volume, aussi charmants étaient l’ambiance rétro et le dessin ligne claire, certaines légèretés restaient évidentes au niveau scénario, que nous avions imputées au temps de la mise en place d’un cadre aussi original : les Grondins, le service de contre-espionnage d’une ville portuaire, les pouvoirs extraordinaires de Côme et Pacôme…. Las ! Force nous est de constater qu’avec ce deuxième tome, les auteurs nous servent une intrigue au scénario peu passionnant. Alors que nous l’avions trouvé léger la première fois, il nous apparaît quelque peu brouillon ici. On a parfois l’impression de lire plusieurs petites intrigues -le robot, la disparition des Grondins et la découverte d’une mystérieuse pierre précieuse- sans voir ce qui les relie entre elles. Les différentes étapes de la progression de ces petites intrigues se chevauchant allègrement et sans transition, le récit en devient non pas touffu mais confus. Ce manque de liant donne un caractère poussif à l’ensemble, dont on termine la lecture contraint et forcé. Un véritable travail d’éditeur là encore, aurait été bienvenu.