Wallis, Dave ; traduit de l’anglais par Samuel Sfez; préface Andrew Tullis
Science-fiction
Paris : Sonatine, 2024, 262 pages, 21,50 €

🙂 Quand les adultes disparaissent

« Angleterre, années 1960. Sans doute désespérés par l’état du monde qu’ils laissent à leurs enfants, les adultes sont touchés par une vague inédite de dépressions. Rapidement, les suicides se multiplient de façon incontrôlable. Peu à peu livrés à eux-mêmes, les adolescents sont maintenant libres de faire ce qui leur plait. Des gangs de jeunes s’abandonnent à des orgies dans des appartements désertés, d’autres errent dans un Londres en pleine décomposition, pillant à leur gré les magasins. Kathie, Ernie et leur bande essaient de survivre dans ce monde de plus désolé ou la violence s’est installée. Bientôt, ils décident de quitter cette jungle urbaine pour gagner le nord du pays. »  (Résumé éditeur)

Interdit pour nihilisme

Ce roman, interdit dès sa publication en 1964, est traduit pour la première fois en français. Petite dystopie avec un monde sans adultes et laissant des enfants se débrouiller seuls, l’histoire nous montre rapidement les conséquences de cette absence. Plus de médecins, plus de magasins, plus de règles ni de vivre ensemble. Différents gangs se forment et le troc devient monnaie courante. Des fioles d’essence contre une paire de bas nylon, c’est le quotidien qu’ils doivent affronter. Mais Londres devient vite invivable avec des maladies qui finissent par se répandre, obligeant ainsi nos protagonistes à migrer.
On oublie assez facilement que ces derniers sont des adolescents tant leur comportement ne correspond pas à l’idée qu’on pourrait se faire de gamins de 16-17 ans. Je ne me suis attachée à aucun d’entre eux. On ne les connaît que trop peu, ils se plaignent des « vieux » sans comprendre à quel point leur monde va s’effondrer sans eux, se contentent de « baiser » et de squatter des appartements. À part le personnage de Robert qui trouve un peu grâce à mes yeux en nous proposant quelques réflexions plus poussés sur leur condition, son inquiétude de l’avenir et son envie de trouver le véritable amour, les autres sont insipides. Kathy, Estelle et Julia n’ont comme personnalité que d’être les « copines de » ou bien les bonniches qui font la cuisine et la lessive. On pourrait arguer que c’est le reflet de la place de la femme à l’époque mais un peu de caractérisation n’aurait pas fait de mal.
Bien qu’étant friande de dystopies, celle-ci m’aura lassé au cours de ma lecture.
Laureen François

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