» En étudiant des échantillons de sol récoltés à proximité des métropoles, Henrik avait suivi la progression de la catastrophe. La bactérie, aussi petite qu’utile, était anéantie en périphérie des usines. De sorte que, si des matières en décomposition se retrouvaient dans le sol, elles ne pouvaient plus être transformées en matière vivante. Les plantes et les animaux souffraient de la faim à leur tour. Seuls les humains, dans leurs tours, dans leurs habitats approvisionnés en air purifié, avec leurs aliments artificiels, pouvaient surmonter cela et y survivre. Eux seuls. « (Résumé éditeur)
100 ans après
Ecrit en 1920 par une biologiste allemande et resté inédit en France, « Les Âmes de feu » prévoyait déjà la catastrophe climatique actuelle. Roman d’anticipation, roman surprenant sur un sujet brûlant : la destruction de l’environnement et les dangers qui en résultent pour l’homme.
Malgré la justesse de son propos, l’histoire souffre des décennies passées. La Science-fiction est un genre qui peut mal vieillir et c’est le cas ici avec des idées futuristes peu originales. On pourra quand même y trouver beaucoup de similitudes avec notre situation actuelle : la nature est de plus en plus rejetée, tout est contrôlé jusqu’à la météo et on comprend bien que nos personnages vivent sous une dictature pour « le bien du peuple », ou encore l’inaction des politiques face aux mises en garde des scientifiques.
L’histoire se lit assez rapidement, l’autrice ne tarde pas à nous faire vivre les conséquences de la catastrophe. Cependant, les personnages y sont assez fade (est-ce lié au fait qu’ils portent tous un numéro après leur prénom ?) et peu mémorables. Leur caractérisation s’arrête à leur métier (scientifique, élève, politicien, etc.) et on se demande si c’est l’histoire qui veut l’effacement de toute personnalité ou si l’autrice n’a juste pas voulu les approfondir.
Une curiosité littéraire à découvrir malgré tout, rien que pour envisager ce qu’une scientifique du siècle dernier pensait déjà des actions de l’Humain.