Le déluge. Une véritable tempête qui oblige le vol emprunté par Quentin et Sophie à se poser dans un petit aéroport d’un obscur pays d’Amérique du Sud. Bien décidé à ne pas se laisser gâcher ses vacances par la météo, Quentin loue une voiture pour tenter de rallier leur destination première. Alors qu’il lutte au volant contre les intempéries, Sophie, contaminée par une gastro fulgurante, comate sur le siège passager. Très vite, la route se transforme en chemin à peine carrossable puis en bourbier, forçant les tourtereaux à s’arrêter dans le premier boui-boui venu pour y passer la nuit. Y prendre du repos s’avérera très vite impossible : entre une bande d’orpailleurs sur la piste d’un mystérieux trésor, quelques flics visiblement corrompus et des découvertes archéologiques imprévues, le couple aura fort à faire pour rester en vie.
Des héros indolents
Nous vous avions dit ici tout le bien que nous pensions du premier tome des aventures de Quentin et Sophie. Notre chronique s’intitulait « le retour de la grande aventure », force est de constater que ce retour se poursuit de manière tout aussi pétaradante dans ce deuxième tome. On y retrouve les deux amoureux dans la même situation de départ et qui donne son titre à la série : un début de vacances en amoureux qui dérape et les entraîne au cœur d’un tourbillon d’évènements incontrôlables et dont ils tentent de s’extraire vivants. Ce qu’il y a d’agréable encore une fois, c’est le caractère souvent indolent des deux héros, caractère qui transparaît dans des dialogues pince-sans-rire et volontiers absurdes. Ainsi, alors qu’ils sont obligés de crapahuter dans la jungle sous la menace des machettes des orpailleurs, Sophie peut-elle lâcher « C’est magnifique, si on était restés dans le programme (de leur lune de miel, ndlr) on n’aurait jamais vu ça ». De l’humour, de l’action non-stop, des situations rocambolesques, le tout sous le trait souple et charmant de Vivès, c’est de la bd classique, tout public et qui fait oublier le quotidien. On aime !