Une bande de jeunes révoltés et activistes s’apprêtent à s’introduire dans un camp de réfugiés. Une fois à l’intérieur, ils apportent cartes GSM, tampons, médocs, bouffe… a un millier de réfugiés. Autant dire un grain de sable pour cette fourmilière humaine. Mais avant de fuir le camp, poursuivis par les gardes, ils promettent de revenir…
Chacun retourne ensuite à ses occupations, tout naturellement, comme si leur activisme faisait déjà partie de leur quotidien depuis des lustres. Mais c’est peut-être ce qu’impose cette société au bord du gouffre qui souffre de tous les maux : crise économique, humaine, migratoire, répression, pillage, agressions… Dans cette lutte quotidienne à la survie, on devient truand, militant, activiste, utopiste ou bien fou. Et dans cet hiver glacial, chacun attend l’étincelle qui fera exploser cette société, à l’aube de lendemains meilleurs.
Témoignage d’une société en pleine rupture
En latin, ira signifie colère. Et c’est bien ce qui anime ces jeunes activistes. Dans une société qui se cherche un nouvel avenir, tout semble en déséquilibre constant entre utopie et chaos. Et chacun œuvre à la faire basculer de son côté.
Un beau tableau de personnes assez réalistes qui cherchent la lueur au bout du tunnel.
Très belle mise en scène avant beaucoup de beaux mouvements. Les personnages sont sensibles, très à fleur de peau, mais parfois trop loin de nous pour pouvoir nous y attacher. Hirlemann nous présente une société assez proche de la nôtre, qui survit dans un mal-être constant, en quête de repères et d’idéaux. On s’attend à ce que le scénario tende vers une évolution constructive, une issue engageante… Mais malheureusement, même si on ressent bien l’urgence de la situation et l’imminence du chaos, on attend le jour nouveau, en vain…