Nous avions laissé Alessia et ses quatre amis en route vers Les Oussards, le village où, des années plus tôt, ils avaient vécu une expérience traumatisante. Leur but ? Retrouver l’expéditeur des mystérieux envois postaux qu’ils avaient chacun reçu les jours précédents et qui leur rappelaient, sur un mode menaçant, les événements en question. Dès le début, les quelques habitants à qui ils s’adressent semblent leur tenir un double langage, comme s’ils savaient quelque chose mais ne voulaient pas tout dire. Les cinq amis arrivent toutefois à recueillir une première piste, celle d’un jeune tatoueur installé des années plus tôt dans le village mais mystérieusement disparu. Alors qu’ils soupçonnent que leur harceleur les épie, ils décident de s’installer dans le gîte où tout a commencé et de l’y attendre.
Naufrage scénaristique
Si le premier tome nous avait plutôt laissé une bonne impression, ce second (et donc dernier) a failli nous tomber des mains, comme l’intrigue semble avoir échappé à celles des auteurs. Très vite s’impose l’idée que les cinq amis pataugent dans la semoule, qu’eux-mêmes se rendent compte des incohérences d’un scénario s’appuyant trop lourdement (et en même temps, de façon trop confuse) sur des légendes locales poussives et traitant ses protagonistes comme des balles de flipper de plus en plus inconsistantes. Un final décevant assorti d’une pirouette qui tombe à plat achève de nous convaincre du naufrage d’une œuvre qui avait pourtant bien décollé. Dommage.