Cinq cent individus ont été envoyés à travers l’espace afin de coloniser une autre planète que la Terre. Au cours d’un sommeil artificiel, ils sont soumis à une formation selon leur futur métier : agriculteur, électricien, professeur, … La mission avorte prématurément et seuls une cinquantaine de jeunes survivent à une arrivée plutôt brutale sur la planète. Nus, hagards et en manque d’informations essentielles, ces jeunes colons vont devoir apprendre à s’organiser.
Stevens, leader naturel, communique avec Colony, une IA en charge de la mission, et de leur survie. Vraiment ? Un accident provoque la mort de Stevens, sitôt remplacé par Hickson, un tempérament plus autoritaire. Hickson rassemble les forces vives autour de la construction d’une fusée, plutôt que vers des tâches liées aux besoins primaires des rescapés.
Porter est psychologue. Avec ses amis Kelvin, Tarsi et Oliver, il soupçonne Colony d’avoir provoqué leur arrivée brutale et prématurée. Leur mission, quelle qu’elle soit, n’est visiblement pas de s’installer de façon durable sur la planète.
Jeunes adultes exilés dans un monde post apocalyptique
Les amateurs des 100, la passionnante série post apocalyptique se déroulant en 7 saisons, ne manqueront pas d’être interpellés par le quatrième de couverture d’ « Une colonie ». Avec en commun de jeunes adultes rescapés d’une mission spatiale et devant organiser leur survie. Ils devaient affronter tant des dangers extérieurs – des tribus indigènes – que des dissensions internes : luttes de pouvoir, convoitise sexuelle, …
La différence réside dans le fait que les jeunes rescapés d’ « Une colonie » doivent surtout composer avec d’obscures motivations internes. L’auteur a choisi pour nous Porter comme référent. Il est un narrateur idéal. En tant que psychologue, il est doté d’un sens de l’observation et de connaissances sur les comportements humainsqui peuvent se jouer dans une société refermée sur elle-même. Il partage cette caractéristique avec Colony, que les enjeux humains semblent intéresser au plus haut point.
Conscient de son homosexualité, qu’il découvre, Porter s’interroge sur la notion de liberté et de libre arbitre au sein de la colonie. Un propos que Hugh Howey a réussi à transposer dans son récit, faisant de « Une colonie » un moment de lecture assez prenant.
Prochaine adaptation en série
Paru en 2010 (publié à compte d’auteur !), le texte de Hugh Howey connaît un regain d’intérêt avec sa traduction dans la collection Exofictions d’Actes Sud, et une prochaine adaptation en série (tiens, tiens) par Secret Hideout et CBS Television Studios. Autant dire qu’on a hâte de voir ça.
Notez qu’ « Outresable » de Hugh Howey, paru en 2019, et « Phare 23 » sont également encours d’adaptation, respectivement chez Amazon Studios et AMC. Hugh Howey est par ailleurs l’auteur de la trilogie « Silo », un succès mondial également paru chez Actes Sud.
