Alors qu’elle se rend dans un dépôt-vente pour agrémenter le studio qu’elle loue avec sa meilleure amie Salomé, Olympe tombe sur un petit meuble qui lui fait de l’œil et décide de l’acheter.
C’est en arrivant chez elle, qu’elle découvre une lettre, qui semble être écrite par un enfant, dans un tiroir dérobé.
Puisque ses proches, contrairement à elle, ne prêtent absolument pas de sérieux à cette missive à la surprenante teneur étant donné les meurtres qui y sont énumérés, elle mènera l’enquête seule s’il le faut…
Personnages touchants, attachants et… au caractère bien trempé !
Et Olympe, la première ! Elle ne se laisse pas démonter par l’étrangeté de la situation ni par la perplexité de ses proches qui ne comprennent pas pourquoi elle persévère dans une recherche qui n’a aucune raison d’aboutir, si peu réelle semble-t-elle être.
Mais, Olympe est fille de policier et passionnée de criminologie, elle fait d’ailleurs des études de droit à Bordeaux et boit littéralement les paroles de ses professeurs.
Outre le karaté, dans lequel elle excelle, l’étudiante est dotée de qualités indéniables pour un futur bon enquêteur. En effet, elle est observatrice, bienveillante, intuitive, perspicace (s’il y avait bien une chose qu’elle ne faisait jamais, c’était renoncer. P. 168) mais quand même aussi … obstinée et imprévisible, jusqu’à se mettre en danger parfois !
Olympe qui, elle, avait le cœur sur la main mais un caractère tranché qui pouvait vite devenir tranchant. P. 97
Un début de désespoir la cueillit au débotté et elle laissa fuser un petit sanglot qui n’échappa pas à ses geôliers. P. 266
Heureusement que, dans ce genre de circonstances, autant Salomé, sa colocataire, que papa Capitaine Marinsont là ! Et même si, dans un premier temps, ce dernier ne prête aucune attention aux nouvelles élucubrations de sa fille, il finira par admettre, dans un second temps, avec son adjointe ClémenceZeller, que cette dernière a peut-être bien mis le doigt dans un engrenage aussi tordu quetenu autant secret que le fameux compartiment de la commode.
Si Salomé avait bien compris, Olympe en était arrivée à la même conclusion qu’eux. P. 276
Et puis, il y a Lounis. L’étrange Lounis, qui semble, tant venir contre son gré au cours de karaté, que d’être soumis à un père autoritaire et surprotecteur.
De quoi ou de qui a-t-il peur exactement ???
L’autrice Danielle Thiéry, première femme de la police française à avoir accédé au grade de commissaire divisionnaire, emmène le lecteur dans un monde dont son expertise n’est visiblement pas à démontrer, elle a d’ailleurs écrit de nombreux romans pour adultes, desdocumentaires, une série télévisée (« Quai n°1 ») et une série de romans pour adolescents. L’utilisation du jargon policier, des informations sur les tenants et aboutissants d’une enquête, les recherches souvent fastidieuses mais payantes comme l’épluchage des fadettes ou autre, des formations sur certains sujets propres au métier comme la gestion de crises, l’attitudeet les stratégies à adopter, sont des éléments développés naturellement dans le roman.
Après un début un peu lent et, malgré une goûteuse mise en bouche lors de l’introduction, un rythme soutenu par des chapitres très courts, toujours intitulés comme pour annoncer la suite, ainsi que par une police d’écriture assez grande, ce qui n’est pas sans apporter un certain confort de lecture, ce n’est seulement que vers la moitié de l’histoire (comme pour montrer la lenteur avec laquelle Olympe avance petit pas par petit pas) que l’enquête se précise et filevers un dénouement que l’onsent quelque peu venir, mais, avec un voile sombre sur la teneur exacte des évènements.