De loin on dirait des mouches

Ferrari, Kike ; traduit de l’espagnol (Argentine) et révisé par Tania Campos
Policier & Thriller
Paris : Albin Michel, 2019, 224 pages, 18 €

🙂 🙂 L’homme dans l’auto avec des lunettes et un fusil

Luis Machi est un entrepreneur puissant et chanceux. Enfin, ça, c’est sa vision des choses. Reprenons : Le señor Machi est un entrepreneur véreux, qui exerce quotidiennement sur son petit monde – femme, enfants, hommes de main et putes– un pouvoir arrogant et vulgaire. En bon parvenu, il roule dans une BMW d’une valeur de 20 briques, qui a l’outrecuidance de crever en bord de route. Découvrant des crève-pneus responsables de l’incident, Machi plonge une main fébrile dans son coffre pour saisir le chargeur de rechange de son Glock. Sa main touche une substance visqueuse et molle. Un cadavre au visage écrabouillé, méconnaissable, gît dans son coffre. Qui l’y a mis ? Pourquoi ? Comment ?
Cadavre dans le coffre
Machi ne se demandera que tardivement qui est la victime, et si un lien peut le ramener à lui. Paniqué, il cherche à se débarrasser du corps. Semant sur sa route indices et témoins potentiels. Ses réflexions lui démontrent que ses ennemis, dont il ignorait la nature, sont nombreux.
Roman violent d’un écrivain argentin
Et c’est là tout le talent de Kike Ferrari,balayeur (sic), syndicaliste pour les travailleurs du métro et écrivain argentin exilé aux Etats-Unis puis revenu au pays. Ferrari émaille son récit deflash-backs, évoqués par différents narrateurs, relatant des épisodes peu glorieux liés à Machi. Et autant d’auteurs potentiels de cette farce macabre. Un roman court, violent, à découvrir.
Barbara Mazuin

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