Derniers jours à Berlin

Gilbers, Harald ; traduit de l’allemand par Joël Falcoz
Policier & Thriller
Paris : 10/18, 2019, 549 pages, 10 € (Collection Grands détectives)

🙂 🙂 Vengeance dans la Berlin bombardée

Avril 1945. L’Armée rouge est sur le point de pénétrer dans Berlinexsangue. L’ex-commissaire de la Police criminelle Richard Oppenheimer a été radié de la police par les Nazis à cause de ses origines juives. Depuis il se terre avec sa femme Lisa dans la cave d’une brasserie d’un ami truand, Ed le Mastard. Le propriétaire des lieux leur confie Dieter, un homme mystérieux qui refuse de se séparer d’une étrange mallette. Peu après, Dieter est abattu, selon Oppenheimer, par un déserteur de la Wehrmacht, qui cherchait des vêtements civils.
L’arrivée de soldats russes dans la ville complique encore le quotidien déjà incertain des Berlinois. Le régime de la terreur s’installe. Les femmes sont violées, les supposés traîtres pendus, les pillages fréquents. Oppenheimer est brièvement arrêté suite à une méprise (les Russes le confondent avec Dieter). Durant ce laps de temps, Lisa est violée par l’un des soudards. Il faut changer de cachette, fuir. Alors qu’une rage sourde s’empare d’Oppenheimer, il découvre par hasard l’identité de l’agresseur de Lisa. Mais il n’est pas le seul à en vouloir à ce Grigoriev…

Stopper les projets nucléaires nazis avec l’aide des Russes

Le commissaire Oppenheimer est un personnage récurrent chez Harald Gilbers, qui lui a consacré trois romans parus dans la collection Grands détectives : « Germania », « Les fils d’Odin », « Derniers jours à Berlin ». Collaboration avec un officier de l’Armée russe ou avec un Américain infiltré, employé par Ed le Mastard dans une boîte de striptease, Richard Oppenheimer a fort à faire pour arriver à ses fins…dont stopper les projets nucléaires du troisième Reich à l’agonie. La valise de Dieter y contribuera-t-elle ?
Polar historique durant la guerre 39-45
Harald Gilbers nous offre une intrigue complexe, entre désir de vengeance, enjeux politiques et historiques, et espionnage. Tant polar historique que roman de guerre,« Derniers jours à Berlin »offre un contexte remarquablement restitué, tant la recherche documentaire semble approfondie. Il nous faut préciser qu’Harald Gilbers est un journaliste de nationalité allemande.
Gageons qu’il continue à contextualiser ses héros dans le Berlin d’après-guerre, puisque la Guerre froide promet encore de beaux jours au Commissaire Oppenheimer.
Barbara Mazuin

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