Gagner n’est pas jouer

Harlan Coben ; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Roxane Azimi
Policier & Thriller
Paris : Belfond, 2021, 397 pages, 22.50 €

🙂 🙂 Don’t touch !

Ry Strauss est retrouvé assassiné dans son appartement de New-York. Dans l’amas d’objets accumulés par ce dernier, le FBI découvre un magnifique Vermeer et une valise portant les initiales WHL III.
Win, privé aux méthodes peu orthodoxes, se voit, très vite, confier cette affaire où il tentera de faire le lien entre le vol du tableau, la présence de la valise et d’autres affaires plus sombres que sont la « Cabane des horreurs » et les « 6 de Jane street ».

Win the winner

Windsor Horne Lockwood III est issu d’une famille américaine fortunée et n’hésite pas à utiliser son statut de riche héritier pour avoir ses entrées partout où il décide de fourrer son nez.
C’est donc sans hésitation que son vieil ami et mentor du FBI, PP, lui confie cette enquête de tableau volé mais pas que… Ce dernier a un autre intérêt à ce que Win fouille et farfouille. Alors qu’il était jeune enquêteur, son coéquipier, Patrick O’Malley, a été assassiné et son meurtrier s’est évanoui dans la nature. C’est donc tout naturellement que l’enquête va se mener à quatre mains, Win ayant carte blanche pour l’affaire qui occupe sa famille et PP évitant de remuer cette vieille histoire d’attentat en 1970, dans laquelle le FBI pourrait être éclaboussé face à un meurtre de policier non résolu.
Mais, Win ne va pas s’arrêter là… Cette enquête va également l’entraîner vers l’enlèvement, la séquestration, le viol et le meurtre de jeunes filles à la même époque dans l’affaire de la « Cabane des horreurs » dont sa cousine Patricia est la seule sortie vivante sans que les kidnappeurs soient retrouvés.

Un aristo égocentrique

C’est sans scrupules que Win met la pression autour de lui avec toute une armada de personnel, de voitures et de jets privés. Il mène l’enquête en décortiquant tous les faits au peigne fin, interrogeant sans relâche et sous contrainte si nécessaire, toutes les personnes qui, de près ou de loin, famille comprise, sont liées aux faits survenus 20 ans plus tôt. Et…. à Win on ne la raconte pas façon désinvolte, il n’est pas naïf.
Tout au long de l’histoire et dès le début du livre, il s’exprime en JE et n’hésite pas à s’adresser très régulièrement au lecteur, souvent même sur le ton de l’humour.  Ne soyez pas trop impressionné. Sans vouloir me vanter, j’ai un excellent esprit de déduction (p. 90) ou encore : Je vous vois d’ici hocher la tête d’un air entendu. Cet incident éclaire beaucoup de choses, pensez-vous doctement.(P. 157)
Alors, entre secrets de famille et affaires non résolues étroitement liées, notre protagoniste avance tout aussi dynamiquement qu’il recherche impérativement la vérité, dont il ne fera de toute façon que ce qu’il veut car on n’impacte pas si facilement la réputation de sa famille !
Rythmé de chapitres courts et de nombreux dialogues interrompus, de temps à autre, par des explications estimées nécessaires par Win à son public, pour l’aider à décrypter le déroulement des évènements, cette nouvelle enquête d’Harlan Coben entraîne le lecteur dans un monde de violence, de mensonges, de déni et de vengeancepour le plus grand plaisir des afficionados du genre sans oublier ses nombreuses références à son ami Myron, qu’il cite régulièrement tout au long de l’histoire.
Hélène Monin

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