La fille sur la Lune

Goodkind, Terry; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean Claude Mallé
Policier & Thriller
Paris : Bragelonne, 2019, 475 pages, 16.90 €

🙁 De l’heroic fantasy au black novel

L’Amérique profonde. Angela Constantine est une barmaid sexy, au caractère bien affirmé. C’est qu’elle doit résister au désir des hommes, moulée dans le petit short que son patron lui demande de porter (c’est bon pour le commerce). Les pourboires, ça ne paye pas le quotidien, alors Angela est aussi coursière le jour, histoire d’avoir deux boulots. Ce n’est pas qu’elle ait un gros loyer : elle vit dans une cabane au fond des bois.
Car depuis toute petite, Angela est une marginale. Fille d’une accro à la meth, la jeune femme est issue d’une lignée qui possède un don : celui de reconnaître la noirceur des hommes dans leur regard, et de déceler ainsi les tueurs. Angela exploite cette capacité avec courage, mais non sans danger.
Heureusement, elle n’est pas seule : face à une organisation terroriste qui la prend pour cible, Angela trouvera un appui précieux en Jack Raines.

Tome 2 du cycle Nest

Inutile de lire « Les sanctuaires du Mal » pour suivre les péripéties d’Angela. « La fille sur la Lune » est un tome 2 parfaitement lisible séparément. Déjà présent dans le premier tome, Jack Raines saura la guider, et surtout la protéger. Mais à lire le résumé des « Sanctuaires du Mal », l’intrigue paraît bien similaire. Nous serions curieux de récolter l’avis d’un lecteur ayant lu les deux.
Le thriller noir, genre auquel s’attaque Terry Goodkind, a de quoi dérouter, par contre. Grand auteur d’heroic fantasy, connu mondialement pour l’excellente série « L’Epée de Vérité », Terry Goodkind peine à convaincre avec cette étiquette « black novel ». L’intrigue et les dialogues semblent médiocres, convenus, et peinent à accrocher le lecteur qui n’est pas la cible éditoriale, dont nous dirions qu’elle est plutôt « Young Adults ». Sans vouloir avoir l’air de discutailler sur une étiquette, nous préférons laisser le sous-genre « thriller noir » à un Chattam ou à un Grangé. Et préférons lire Goodkind dans une grande épopée fantasy.
Barbara Mazuin

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