Pariente, Marto ; traduit de l’espagnol par Sébastien Rutés
Policier & Thriller
Paris : Gallimard, 2024, 322 pages, 20 € (Série noire)

🙂 🙂 🙂 Du Tarantino chez les Coen

C’est à Ascuas, une petite bourgade perdue dans la campagne madrilène, que vit Toni Trinidad, le seul policier municipal, dont le poste est menacé par une partie du conseil communal. Antithèse du flic urbain typique et dénué de tout charisme ou d’autorité, Toni est un allergique au travail qui s’évanouit à la vue du sang,
Le suicide suspect de son vieil ami Triste l’oblige un peu à sortir de sa réserve et à faire le lien entre ce drame et le refus de son ami de vendre son terrain à un promoteur immobilier corrompu et aux dents longues. Tout cela ne serait pas grand-chose si Vega, la sœur de Toni, alcoolique et veuve d’une petite frappe, n’avait pas brutalement disparu après avec un gros paquet appartenant au baron local de la pègre.
Mais au lieu de se laisser déstabiliser, Toni garde le cap, prêt à en découdre à sa manière peu orthodoxe avec ce qui vient compromettre sa tranquillité. Commence alors une guerre entre lui et les politiciens véreux, les tueurs à gages et les trafiquants de drogue, chacun cherchant à prendre le contrôle de la région.

336 pages pour 90 chapitres !

Un roman qui fonce à toute allure avec certains chapitres qui ne font qu’une page. Dans une atmosphère crispée et violente, on est  balancés d’un personnage à l’autre, d’une époque à l’autre, mais heureusement sans s’y perdre. Un roman très noir mais également très drôle, où se croisent une galerie de bras cassés, hauts en couleur, qui jouent à celui qui pissera le plus loin.
Le tout entrelacé de flashs-backs qui nous permettent d’en apprendre un peu plus sur la relation tumultueuse entre Toni et sa soeur Vega, au sein de la Maison Jaune, un orphelinat dirigé par un surveillant chef aux mains baladeuses et à la « baguette magique »
Marto Pariente est un jeune auteur espagnol à suivre qui a déjà été primé à 2 reprises (prix Novelpol et prix du Festival de Carthagène). Il est traduit ici pour la première fois en français, malgré un premier roman très apprécié coté hispanique.
Pierre-Emmanuel Mullier

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