Paris : 10/18, 2021, 307 pages, 7.80 € (Grands détectives)
🙂 🙂 Wild Wild West
Crimson Dyke passe pour un pied-tendre avec ses beaux habits. S’il sillonne le Far-West et pourchasse les faux-monnayeurs pour les livrer à la justice, ce n’est pas en tant que chasseur de têtes. Crimson Dyke est un agent des Services Secrets. Une existence solitaire qu’il se prend à regretter parfois.
Alors qu’il livre un hors-la-loi au shérif de Providence, un meurtre atroce est commis. Crimson tente de livrer sa version des faits mais les autorités locales essaient plutôt de nier l’existence d’un tueur en série. La ville a besoin de voyageurs, d’investisseurs. Avec la Ruée vers l’or qui s’est tarie dans la région, c’est déjà assez compliqué. Alors un tueur en série, vous pensez bien…
Passer son chemin ou insister ? Crimson Dyke est un agent fédéral, et son intégrité lui dicte de rester à Providence, où il fait de moins en moins bon vivre.
Roman noir au Far-West
Michaël Mention nous livre un roman réaliste. On est loin des décors hollywoodiens : les villes du Far-West puent, à plus d’un titre. Son écriture est aussi sèche que le climat, et installe très vite le cadre. Ne voyez pas dans « Dehors les chiens » un roman de gare (le western étant un genre tombé en désuétude il y a longtemps). C’est Michaël Mention qui est aux commandes. Son premier western est un roman noir bien pensé, bien ficelé. Sur base d’une bibliographie impressionnante, Mention réinvente le genre, apportant une véritable psychologie à ses personnages, et multipliant les références, parfois humoristiques.
