Orphelin X

Hurwitz, Gregg ; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Olivier Bosseau
Policier & Thriller
Saint-Martin-de-Londres : H& O; 2022, 439 pages, 19.90 €

🙂 Un tueur en liberté

« Tu seras seul, isolé. Remplaçable. » : tel était le programme annoncé par son instructeur personnel et ce, alors qu’il n’était encore qu’un gamin que ce dernier avait arraché à l’orphelinat. C’est ainsi qu’Evan Smoak, après plusieurs années d’instruction, devint un tueur au service de l’État, que ce même État ne reconnaitrait jamais avoir engagé. Quand plus aucune autre solution n’est envisageable, ce sont des types comme Evan que l’on appelle. D’une discrétion absolue, super-équipés, super-entraînés, sans peur. Jusqu’au jour où Evan avait reçu l’ordre d’éliminer un de ses confrères, il s’était toujours acquitté de toutes ses missions sans rechigner. Cette fois-là, il avait donc refusé et décidé de tout plaquer. Depuis lors, il mettait ses compétences de tueur au service de ceux qui n’avaient pas les moyens de le payer. Il débarrassait une femme battue de son mac, un employé harcelé de son patron mafieux. Puis il disparaissait, méfiant, toujours sur ses gardes car il savait que ses anciens collègues le recherchaient encore.

Plaisir coupable

Premier volume d’une série (qui en compte 7 actuellement), « Orphelin X » puise à diverses sources : on pense à un super agent super-équipé (James Bond) et à un autre, amnésique et poursuivi par ses anciens employeurs (Jason Bourne). Une fois encaissée la propension de l’auteur à placer des marques, à tirer les scènes de combat en longueur ou à nous servir des petites phrases de sagesse plan-plan, reconnaissons-lui des capacités à accrocher son lecteur par une intrigue non pas subtile mais bien ficelée, avançant à coups de chapitres courts, à l’écriture tout juste efficace. Ne cherchez pas ici de personnages en demi-teintes, d’histoire d’une grande originalité ou qui vous apporterait un éclairage neuf sur un aspect de l’existence. On est ici dans le divertissement pur et dur, capable d’instiller quelques instants de plaisir coupable, qui ne se moque pas des amateurs du genre (sans pour autant nous épargner son lot d’incohérences ou de grosses ficelles), dans la veine d’un épisode de Jack Reacher.
Nicolas Fanuel

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