Rien à perdre

Montana, Roberto ; traduit de l’espagnol (Uruguay) par René Solis
Policier & Thriller
Paris : Métailié, 2021, 158 pages, 18 € (Noir)

🙁 Endless road trip

Wave, Mario et Le Nerveux, trois potes de lycée, se retrouvent pour effectuer une virée vers une plage en Uruguay.
Entre mésaventures et imprévus, leur week-end tourne rapidement au drame et c’est sans compter sur leur rencontre désopilante avec Fatima, jeune auto-stoppeuse enceinte jusqu’aux dents qui effectuera une partie de ce voyage avec eux.

Bande de loosers

Entre Mario le doux rêveur qui se voit déjà élever l’enfant que porte Fatima, Wave l’éternel artiste raté qui refuse de se voir vieillir et est toujours affûté d’un accoutrement qui ferait fuir tout un régiment et Le Nerveux qui comme son nom l’indique n’est pas à prendre avec des pincettes ; nos trois quinquagénaires dont les vies sont très peu intéressantes (entre coups de fil intempestifs à la madre, tromperies de couples ou menaces de divorce) voyagent dans une vieille Taunus tout aussi fatiguée qu’eux dans un road trip qui se voulait probablement agréable mais qui tourne vite au grand n’importe quoi !
A partir du moment où ils passent la frontière et font la rencontre de Fatima, tout s’enchaîne et se déchaîne dans une interminable chevauchée d’évènements abracadabrants et navrants sans queue ni tête !

Longueurs

Un roman aux descriptions très précises qui se lit rapidement mais sans grand entrain tant l’histoire est tirée en longueur et les dialogues répétitifs à souhait. Les protagonistes refont le monde dans cette voiture où l’on a plus l’impression d’un sur place perpétuel que d’une avancée vers la destination finale qui se veut tout aussi rocambolesque que tout le reste. On y rencontre toutes sortes de personnages tous aussi improbables les uns que les autres et cette histoire qui ne décolle jamais laisse perplexe et pantois jusqu’à la dernière ligne.
Néanmoins, ce roman qui a reçu une mention spéciale au grand prix De La Casa De Las Americas 2019 et dont l’auteur écrit des nouvelles et anime des ateliers d’écriture, arrivera peut-être à convaincre les afficionados de ce genre.
Hélène Monin

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