Coben, Harlan ; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Roxane Azimi
Policier & Thriller
Paris : Belfond, 2023, 384 pages, 22.90 €

🙂 🙂 Un auteur qui lasse, faute de renouvellement

« Mon fils Matthew avait trois ans au moment de sa mort brutale. Il était toute ma vie, puis du jour au lendemain, il n’était plus, et moi, j’ai pris perpète. C’était de toute façon une sentence à perpétuité de perdre mon enfant, même si je n’avais pas été arrêté jugé et condamné »
Emprisonné à vie pour le meurtre de son fils, Matthew, 3 ans, David Burroughs s’est résigné à son sort. Même s’il n’a aucun souvenir de l’événement et que tout l’accuse – sa consommation d’alcool, son somnambulisme, jusqu’au témoignage d’une voisine-, il continue de croire en son innocence. Cinq ans après le drame, la visite de sa belle-sœur Rachel, journaliste d’investigation, lui redonne enfin un semblant d’espoir. La jeune femme a en effet reconnu Matthew sur la photo de vacances d’un couple d’amis. La tache de naissance sur le visage du petit garçon laisse peu de place au doute. Matthew est vivant ! Pour sauver son fils et comprendre enfin ce qu’il s’est passé ce soir-là, David n’a pas le choix : il doit s’échapper. Mais certains ont tout intérêt à ce qu’il soit rattrapé avant d’avoir découvert la vérité…

Une énergie qui se perd peu à peu

Une course contre la montre pour retrouver un petit garçon potentiellement en danger et qui se transforme en jeu de piste qui s’annonce trépidant. Mais, même si le synopsis est assez prometteur, l’énergie du départ se perd peu à peu. L’histoire de déroule assez rapidement, chaque événement en amenant un autre, mais de plus en plus prévisible. D’autres sont tellement invraisemblables que cela en devient ridicule. De plus, la narration est chargée de nombreux personnages secondaires qui encombrent un peu trop la trame de fond. Un roman qui perd en intensité et se clôture en mauvaise surprise.
Harlan Coben est connu, comme d’autres, pour sortir un nouveau thriller chaque année, et plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma ou sur petit écran (« Double piège », « Ne le dit à personne », …). Malheureusement, la trame de la personne disparue qui refait surface est présente dans la plupart de ses ouvrages. Cette redondance aura tendance à lasser les amateurs du genre. Il serait peut-être temps de se réinventer…
Pierre-Emmanuel Mullier

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