Londres noir : nouvelles noires

Un recueil de nouvelles situées à Londres ? Non, « Londres noir » est plus que ça. C’est l’essence même d’une ville qui EST encore celle de Charles Dickens, Oscar Wilde, George Orwell, Francis Bacon, mais aussi Joe Strummer et Johnny Rotten. Et bien sûr Arthur Conan Doyle. Une ville dont la noirceur est contemporaine, consistante, et non plus contenue dans les récits, chansons, peintures du passé.

Géographie noire de Londres

« Londres noir » évoque les pavés, les égouts, les ruelles étroites, les tunnels de métro. Tous ces lieux constituent le cadre de crimes, pour la plupart non résolus.

Les auteurs des nouvelles sont des locaux dont la narration nerveuse colle à la peau. Ils ont un pouvoir d’évocation dont seules les personnes atteintes par un inconscient collectif peuvent faire preuve. On est loin du recueil cartes postales. Selon l’auteur, Londres est corrompue, grise et sans âme, ou encore perdue. Mais toujours, elle puise ses racines dans le Mal.

Rock and roll et les Clash

Chaque nouvelle peut s’accompagner d’une bande son différente, selon le quartier évoqué : reggae, ska, jazz, hip-hop, punk, … Ces musiques urbaines sont assimilées aux chants des sirènes, provoquent la perte du lecteur. Le punk et le rock’n’roll ont la part belle, et rythment le recueil en 4 grandes parties, chacune faisant référence à une chanson des Clash : « Police and thieves » (policiers et voleurs), « I fought the law » (je me suis battu contre la loi), « Guns on the roof » (des armes sur le toit) et « London calling » (ici Londres).

Frayez-vous un chemin à travers ces ruelles sombres en compagnie de Cathi Unsworth, Desmond Barry, Ken Bruen, Sylvie Simmons, John Williams et une douzaine d’autres serviteurs.

Et retrouvez dans la même collection d’autres villes : Barcelone, Los Angeles, Paris mais aussi, en grand format Brooklyn, Marseille, Beyrouth, Haïti, La Havane etc.

Barbara Mazuin