La fille dans les bois

MacDonald, Patricia ; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nicole Hibert
Policier & Thriller
Albin Michel, 2018, 314 pages, 19.90 €

🙂 🙂 On n'en reste pas (...de bois)

Blair a quitté la ville de son enfance depuis 15 ans et, après avoir fait des études d’informatique et autres techniques dérivées, s’est lancée dans la vie active. Avec deux amis, issus de la faculté de médecine, elle est devenue dirigeante d’une entreprise qui développe une imprimante 3D capable de reproduire des tissus humains.

Un jour, elle reçoit un appel de son oncle Ellis qui lui annonce que sa sœur Céleste est en soins palliatifs. Blair retourne alors dans cette ville qu’elle avait fui à la mort de sa meilleure amie Molly, retrouvée assassinée dans les bois près de chez elle. Alors qu’elle est sur son lit de mort, Céleste avoue à Blair qu’elle a menti lors de la disparition de Molly, ce qui a abouti à l’arrestation et la condamnation d’un jeune afro-américain. Elle n’a jamais reconnu avoir été avec ce garçon vu le côté raciste et un peu pro-nazi de leur oncle. Elle fait alors promettre à Blair de révéler la vérité et de le faire libérer.

Blair se rend vite compte que la police ne bougera pas et que les aveux d’une mourante ne font pas le poids. Elle contacte alors une journaliste qui promet de l’aider mais cela n’a qu’un temps. La journaliste est une vraie arriviste et comme son article sur la mort de Molly et le fait qu’on ait emprisonné le mauvais coupable lui ouvre de nouvelles portes, elle préfère partir pour la Floride où on lui propose un poste. En désespoir de cause, Blair va alors engager un détective privé, ancien policier, pour essayer de retrouver des témoins et une nouvelle piste pour innocenter Adrian Jones, converti à l’Islam en prison, qui s’appelle maintenant Yusef Muhammed. Petit à petit, ils vont déterrer des secrets bien gardés jusqu’à une conclusion détonante.

Comme toujours, ce livre s’est dégusté comme un mille-feuilles bien croquant, chaque page ou couche réservant son lot de surprises. On n’a pas envie de s’arrêter tant on est pressé de voir où mènent les différentes pistes.

La description des personnages nous permet vraiment de les imaginer, de supputer sur leurs réactions possibles. Son écriture est fluide, agréable à lire. Mais ce que j’aime surtout chez elle, c’est la façon dont elle nous fait entrer et participer à la culture familiale, à la vie particulière de certaines régions de l’Amérique plus rurale et moins connues.

On comprend que dans certains milieux, on ne parle pas volontiers aux étrangers et que le racisme est toujours bien présent.

Lisette Lisens

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