Sale temps pour les sorcières

Beaton, M.-C; traduit de l’anglais par Amélie Juste-Thomas
Policier & Thriller
Albin Michel, 2018, 296 pages, 14 €

🙂 🙂 Pas envie de lui lâcher la grappe

De son vrai nom Marion Mc Chesney, l’auteure est née à Glasgow (Royaume Uni) en 1936. Elle a commencé à travailler comme libraire au département fiction de John Smith & Sons Ltd. Le Scottish Daily Mail lui propose d’écrire des critiques de théâtre avant de se diversifier. Après son mariage avec le grand reporter Harry Scott Gibbons et la naissance de leur fils Charles, ils vont aux USA pour la carrière de Harry.

C’est là que Marion commence à écrire de son vrai nom, d’abord des romances historiques, puis elle s’intéresse à la littérature policière suite à un voyage dans le Sutherland qui lui inspira le cadre des aventures de son héros Hamish Macbeth. La famille reviendra s’installer en Grande Bretagne, dans le Sutherland, en passant par Londres pour finalement s’établir dans les Costwolds (chaîne de collines du sud-ouest de l’Angleterre).

C’est là que Marion créera le personnage d’Agatha Raisin. Marion Chesney utilise le pseudonyme de M.C. Beaton pour signer ses romans policiers. Ses autres romans de type romance sont publiés sous les pseudonymes de Ann Fairfax, Jennie Tremaine, Helen Crampton, Charlotte Ward et Sarah Chester.

Agatha Raisin se retrouve incognito dans un hôtel de la côte anglaise en attendant que ses cheveux repoussent. En effet, une coiffeuse rancunière a utilisé une crème dépilatoire en lieu et place d’un shampoing !Un soir à l’hôtel, principalement occupé durant la mauvaise saison par des retraités, elle entend parler d’une sorcière qui pourrait l’aider à faire repousser ses cheveux. Elle se rend donc à l’adresse indiquée, explique son problème et achète une lotion concoctée par la sorcière. Pour faire bonne mesure, elle achète aussi un philtre d’amour. Seulement voilà ! La sorcière est assassinée et son argent a disparu. Agatha décide de mener l’enquête, aidée par l’inspecteur Jimmy Jessop envoûté par ses charmes… ou par le philtre qu’elle lui a fait boire ?

Agatha a un côté fouineur et met volontiers les pieds dans le plat. Depuis la mort de son mari, assassiné, elle tombe facilement amoureuse des hommes qu’elle croise mais qui très souvent la trouvent… encombrante !

Je me suis vraiment amusée à lire ce livre, humour anglais se doit. J’ai assez vite établi un parallèle avec Miss Marple d’ Agatha Christie, mais Agatha Raisin est plus drôle, plus contemporaine voire même rock. Directrice de communication qui a fait fortune, elle est lassée de la vie mondaine et s’est installée à Carsely dans le Wiltshire.

Depuis qu’elle a résolu un premier meurtre, on lui demande souvent d’enquêter sur d’autres meurtres ou mystères. Souvent j’ai plaint Agatha, pleine de bonnes intentions, mais souvent mal perçue et combien égratignée par sa créatrice.

Il ne faut pas oublier la susceptibilité d’Agatha qui fulmine à la première réflexion. Ce qui en fait un livre drôle, délassant. Une bouffée de fraîcheur ça fait vraiment du bien. On referme le livre presque avec regret, avec l’espoir de vite dénicher une nouvelle aventure de cette véritable tornade !

Lisette Lisens

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