Sex dolls

Thiéry, Danielle
Policier & Thriller
Paris : Flammarion, 2019, 405 pages, 20 €

🙁 🙁 🙁 Des poupées gonflables et des meurtres

À Paris, l’ouverture d’un hôtel de passe 2.0, dont les pensionnaires sont des poupées en silicone, ne fait pas l’unanimité. Son jeune propriétaire, précurseur sur le marché du sexe, n’avait pas imaginé les réactions violentes que sa start-up provoquerait …
Dans le même temps, l’Office, dirigé par le commissaire Marion, est confronté à une série de meurtres atroces. Trois femmes sont retrouvées mutilées, des parties de leur corps trafiquées afin d’en faire des créatures parfaites.
La psycho-criminologue Alix de Clavery, dont l’expertise est indispensable sur ce dossier, a mystérieusement disparu. Si Marion devine que ces affaires sont liées, elle n’imagine pas à quel point.
De Paris au Japon, elle traque ce Docteur X qui l’obsède depuis quinze ans. (résumé de l’éditeur)

Violence et puritanisme

Danielle Thiéry, ancienne commissaire divisionnaire de la police française, est réputée pour ses romans au style incisif et précis (les coulisses de la police n’ont pas de secret pour elle). Pas de chef-d’œuvre à l’horizon mais des intrigues rondement menées et des histoires vite terminées.
C’est donc sans crainte que je débute la lecture de Sex Doll. Erreur …
Une histoire plombante où la surenchère de propos sexuels et violents n’ont pour seul but que d’offusquer le lecteur. Une technique malheureusement souvent répandue chez les auteurs français qui essayent de copier le style des maîtres anglo-américains du thriller. Se contenter de décrire une ambiance glauque dans un milieu de prostitution «  technologique » (les sex dolls étant des poupées gonflables ultra perfectionnées) ou sur les scènes de crime tout en ajoutant une foule de discussions inintéressantes sur le côté « horrible » des faits, nuit totalement au roman et lasse le lecteur.
Il est impossible de comprendre les liens entre les différents personnages présentés (les relations présentées comme amicales tournent systématiquement aux disputes, les contacts professionnels s’incrustent naturellement les uns chez les autres sans crier gare pour un apéro qui ne fait plaisir à personne). Le personnage principal, la commissaire Marion, est un étonnant mélange d’hystérique bipolaire  complètement à côté de la plaque quand il s’agit d’échanger 4 mots avec son adolescente de fille. Certaines situations sont criantes de simplicité mais l’auteur nous impose quand même des dizaines de pages de monologues, disputes, discussions et, soi-disant, grandes révélations digne d’une mauvaise série policière.
J’ai abandonné la lecture de ce livre après environ 200 pages. Si j’étais coincée durant des heures dans un train avec ce seul livre comme passe-temps, j’aurais peut-être persévéré mais ayant d’autres romans à lire, j’ai préféré jeter au loin « Sex Doll ».
Aurélie Scholl

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