Debeurme, Ludovic
Bande dessinée
Casterman, 2018, 23 €
🙂 🙂 🙂 Inclassable
Alors que le premier opus de cette trilogie se concentrait sur l’évolution de Koji, cet être, mi-homme, mi-animal (mixbodies), apparu au lendemain d’un violent cataclysme ayant secoué la terre, et la relation qu’il entretient avec son père adoptif David, ce second tome est lui plus basé sur la volonté des Mixbodies ou Epiphanians de découvrir leurs origines.
Pour rappel, à la fin du premier tome, Koji se trouvait devant un dilemme posé par le clan des Mixbodies. Soit il se liait à eux, soit il restait avec son père et dans ce cas mourrait avec lui. Les deux seront finalement saufs, mais Koji se décide finalement à suivre le groupe dans sa recherche, parsemée de violence, vers ses origines.
La relation entre Terriens et Epiphanians devient de plus en plus difficile. Ces derniers ont toujours en mémoire le traitement qu’ils ont reçu lors de leur arrivée sur terre et un désir de vengeance est présent chez nombre d’entre eux. Koji saura-t-il faire les bons choix alors qu’il vit pour la première fois avec ses semblables ?
En abordant des thématiques aussi fortes que l’écologie ou le racisme, Ludovic Demeurbe s’attaque à du lourd, mais il le fait diablement bien. Nouveau chez les « grands éditeurs », cet auteur français peut toutefois se prévaloir de quelques belles productions (« Lucille », « Le grand autre »)depuis une quinzaine d’années dans de plus petites maisons.
Inclassable, Epiphania l’est à plusieurs points de vue. Chaque tome fait plus d’une centaine de pages et le trait, les thématiques et le découpage des pages de Ludovic Demeurbe n’ont rien de classique. Après une période d’adaptation assez courte, le lecteur entre toutefois pleinement dans le récit avec une seule envie la dernière page tournée, connaître la suite !
