La cité de l’orque

Miller, Sam J. ; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anne-Sylvie Homassel
Science-fiction
Paris : Albin Michel, 2019, 395 pages, 24 € (Collection Imaginaire)

🙂 Au coeur du 22ème siècle

22èmesiècle. Les bouleversements climatiques ont englouti une bonne partie des zones côtières. New York est tombé ; les États-Unis ont suivi. Au large de pays plongés dans le chaos, on en voie de désertification, de nombreuses cités flottantes ont vu le jour. Régies par des actionnaires, elles abritent des millions de réfugiés. C’est sur Qaanaaq, l’une de ces immenses plateformes surpeuplées, qu’arrive à un jour, par bateau, une étrange guerrière inuit. Elle est accompagnée d’un ours polaireet suivie, en mer, par une orque. Qui est-elle ? Est-elle venue ici pour se venger ? Ou pour sauver un être qui lui serait cher ?
Orcamencienne
Plongeon radical dans un thriller d’anticipation avec « La cité de l’orque » publié dans la nouvelle collection « Albin Michel Imaginaire ». Un bel enrichissement littéraire.
Nous nous retrouvons au 22èmesiècle, ou le monde tel que nous le connaissons n’existe plus. Les états traditionnels se sont écroulés, les pays, les gouvernements, les politiques. Plus rien de ce qui a été n’a survécu. Des villes flottantes sont apparues. Propriétés de riches actionnaires, habitées par des réfugiés des terres anciennes. Une maladie atroce y fait rage, appelée « les failles ». Le descriptif amène le lecteur à penser qu’il s’agit du sida. Et puis une guerrière Inuit surgie de nulle part débarque accompagnée d’un ours blanc et d’une orque, mue pour un souffle vengeur et destructeur. Les populations savent qu’elle passe de ville en ville. Mais ils ignorent pourquoi. Ils ignorent ce qu’elle recherche réellement.
C’est dans Qaanaaq que tout se met en place. On découvre les failles, les fossés entre les riches et les pauvres, les actionnaires, les systèmes politiques nébuleux. Cette guerrière qui provient d’une tribu Inuit dont les membres partagent leurs esprits avec un animal. Un hôpital psychiatrique impénétrable et incompréhensible. Des êtres qui sont humains, et d’autres qui ne le sont pas tant que ça.
C’est dense, précis, intéressant. Ce qui entoure la guerrière Inuit est le cœur du récit et c’est ce qui va nous permettre de parcourir l’entièreté du roman. Le partage d’esprit avec les animaux est très beau. Mais beaucoup de défauts entravent le bon déroulement du récit. Des paragraphes longs et plats. Le roman aurait pu être plus long pour mieux découvrir l’histoire qui a mené ce monde à devenir ce qu’il est, ou à mieux comprendre les scissions, les massacres, les différences.
Elodie Mercy

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