Psykoparis

Étudiants à la Sorbonne, Cid et Nathan pensent plus à s’amuser qu’à réviser. Lorsque les ressources financières viennent à manquer, ils s’improvisent cambrioleurs afin de se remettre à flot. Toutefois, leur dernière victime n’est pas n’importe qui puisque c’est Maman, l’usurière de tout ce que Paris peut compter comme gangs. Et le précieux carnet bleu où la vieille dame tenait ses comptes se trouvait justement dans le bureau servant de cadeau d’anniversaire pour la mère de Cid. Ce carnet va devenir l’objet de nombreuses convoitises et mettre Paris à sang.

Dans un Paris sans voitures où l’usage du sabre a pris le relais des armes à feu, Psykoparis fait la part belle aux scènes d’action dignes d’un film de Quentin Tarantino. Une impressionnante galerie de personnages principaux et secondaires peuple cet ouvrage et il y avait certainement place pour allonger l’histoire de deux ou trois tomes tant le scenario de Tristan Roulot regorge de pistes et bonnes idées qui n’ont malheureusement pas été explorées à fond.

Projet mis au frigo

Pskiloparis aurait d’ailleurs pu être un titre marquant chez Soleil. Toutefois, le projet de Tristan Roulot et Corentin Martinage a peut-être eu la malchance d’être publié au mauvais moment. Sorti en 2011 dans la foulée de la série Goblin’s des mêmes auteurs, le premier tome de Psikoparis n’a pas eu un aussi bon retour en terme de ventes et le duo s’est concentré sur le succès sans cesse grandissant de Goblin’s. Malgré tout, une communauté de fans et la volonté des auteurs ont permis d’assurer la suite et Psikoparis a été relancé en 2018 sous la forme d’une intégrale composée du tome initial et de 60 planches supplémentaires. Trois ans plus tard et de nombreux avatars dont notamment l’accident de Corentin Martinage, le public a donc l’occasion de découvrir ou redécouvrir cet ouvrage.

Olivier Baute